L’Obs regrette l’obstination d’Anne Hidalgo à être candidate; L’Express voit Zemmour en poison de la République; Mme Z. ne voulait pas d’une candidature de son mari Eric, l’homme de Sandrine Rousseau se vit comme « monsieur Patate »<!-- --> | Atlantico.fr
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Challenges et L'Express publient des enquêtes sur Eric Zemmour. Le Point s'intéresse au général De Gaulle et à son héritage politique à droite.
Challenges et L'Express publient des enquêtes sur Eric Zemmour. Le Point s'intéresse au général De Gaulle et à son héritage politique à droite.
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Revue de presse des hebdos

Et aussi : Eric Woerth cruel avec les candidats LR.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Le visage d’Eric Zemmour à la Une de l’Express (« L’enquête inédite ») et de Challenges (« Notre Trump »), sérieux, presque menaçant sur fond noir dans les deux cas.  De Gaulle à la Une du Point : Franz-Olivier Giesbert, publie le premier tome d’une « histoire intime de la Ve République » L’Obs s’intéresse au climat : « Comment le réchauffement change déjà la France » A l’opposé, Valeurs Actuelles explique « Pourquoi la fin du monde n’est pas pour demain ».

Jadot et Hidalgo : une candidature de trop

« J’irai jusqu’au bout », a clamé Anne Hidalgo le 23 octobre à Lille, devant ses soutiens, lors de la convention d’investiture du PS, destinée à relancer sa candidature (elle recueille aujourd’hui de 4 à 7 % d’intentions de vote). Mais le volontarisme de la prétendante socialiste à la présidence de la République risque, hélas, de produire un effet inverse à celui recherché : il ne fait qu’éloigner la perspective d’une candidature unique » regrette l’Obs

Une candidature unique réclamée, selon une étude Ipsos-Sopra Steria, par deux tiers des sympathisants de la gauche.

Ceci alors que « Selon une hypothèse testée par notre enquête Odoxa pour « l’Obs », si la moins bien placée (Anne Hidalgo) s’effaçait, le mieux placé (Yannick Jadot) prendrait le leadership de la gauche avec 11 % des intentions de vote. Une position qui pourrait enclencher un mécanisme de « vote utile » » rêve l’Obs.

Mais « Sans candidat à la présidentielle, aussi faible soit-il, impossible de se défendre aux législatives de juin 2022. Un scrutin crucial pour les partis dont le financement public dépend du nombre d’élus au Palais-Bourbon. Dans cette perspective, les stratèges du PS et de EELV phosphorent déjà. » et donc « Entre socialistes et écologistes, l’enjeu n’est déjà plus l’Elysée ».

Madame Zemmour inquiète de la candidature de son mari

L’Express s’intéresse à Eric Zemmour à l’occasion de la sortie de « Le Radicalisé » un livre qui lui est consacré signé Etienne Girard, journaliste à l’Express. L’hebdo n’aime pas Zemmour qui représente selon l’éditorial d’Eric Chol « La somme de toutes les haines » et considère que la meilleure façon de le combattre « est de montrer qui il est : un poison pour la République. »

Pendant plus d'un an, Girard a enquêté et interviewé des dizaines de personnes. Il cite la femme de Zemmour disant à Paul-Marie Coûteaux : « "Arrête de lui dire de se présenter à la présidentielle !, intime-t-elle à l'ancien député européen souverainiste. A la fin, il va perdre CNews, il ne sera pas élu, et nous, il nous reste trois enfants à élever." 

« Dans les milieux politiques, Eric Zemmour fascine. Dans les milieux financiers, il intéresse. Les cercles catholiques ultras et influents l'adulent. Comment ce garçon timide d'origine modeste est-il devenu le nouveau héraut des "grands remplacés" et un probable candidat à l'élection présidentielle ? »

Dans les extraits du livre publiés par l’Express, on apprend entre autres, que « Zemmour s'est beaucoup rapproché de Pierre Brochand, directeur de la DGSE, les services secrets français, entre 2002 et 2008. "On échange quasi quotidiennement", reconnaît l'éditorialiste de CNews quand nous l'interrogeons, en septembre 2021. »

Challenges, de son côté, souligne les différences entre Trump et Zemmour. Ce dernier séduirait « un électorat plus riche et plus urbain que l’ancien président américain. Et bataille pour récolter toutes les voix de l’extrême droite ».

En outre Zemmour n’a ni le parti, ni l’argent de Trump. Un handicap, mais aussi un avantage, car aujourd’hui être porté par un parti classique est aujourd’hui jugé négativement. Et une victoire sans parti est possible : Emmanuel Macron l’a prouvé.

Sandrine Rousseau vit avec « Monsieur Patate »

La rivale de Yannick Jadot, partage sa vie «« avec un homme déconstruit et j’en suis hyperheureuse » : c’est ce qu’a affirmé Sandrine Rousseau sur le plateau de LCI, le 22 septembre. Ce qui devait être un argument massif de campagne, lors du débat de la primaire écologiste, s’est transformé en énorme blague. La formule « homme déconstruit », décontextualisée, a déclenché une avalanche de posts et de fous rires sur les réseaux sociaux. »

Il est entier, affirme Sandrine Rousseau au téléphone, « mais mon mec se vit depuis en Monsieur Patate ! ». Ce partenaire de vie, employé dans un ministère, qui préfère garder l’anonymat, la « laisse mener une campagne politique, sans une seule remarque à ce propos » ; « pendant ce temps-là, il prend en charge le travail du quotidien » selon Le Point.

De Gaulle et la Ve République

Un dossier de dix pages sur De Gaulle dans Le Point qui publie des extraits du premier tome d’un livre sur l’homme du 18 Juin, écrit par un de ses collaborateurs, Franz-Olivier Giesbert. Le journaliste parle de manière très personnelle de cet homme qui aurait anticipé les problèmes d’aujourd’hui .

« Sur un ton de prophète de malheur, de Gaulle met souvent les siens en garde. « Des peuples immenses jaillissent des entrailles des empires coloniaux éclatés », dit-il. Les canaliser est, à ses yeux, l’urgence. Sinon, ils franchiront la Méditerranée et déferleront sur la France, qui changera de culture, de civilisation ; à terme, elle ne sera plus la France (…) C’est donc le cauchemar du Général qui est en train de se réaliser. Le grand échec posthume du gaullisme, même s’il n’y est pour rien. Alors que la décolonisation et l’indépendance de l’Algérie devaient, aux yeux de l’homme du 18 juin, limiter l’immigration, celle-ci n’a, depuis, cessé d’augmenter avant d’échapper à tout contrôle. » analyse Giesbert.

Eric Woerth cruel avec les candidats LR

« Ce que je leur demande, c’est juste de se mettre au boulot ! » L’ancien ministre du Budget puis du Travail de François Fillon ne mâche pas ses mots pour qualifier les propositions économiques des candidats à l’investiture du parti Les Républicains. La baisse de charges proposée par Valérie Pécresse ou la « prime au travail » promise par Xavier Bertrand ne le convainquent pas. « Il ne faut pas se contenter des mots qu’on entendait déjà il y a dix ans »

Zemmour copie Bayrou

« Pour expliquer le duo qu’il forme avec Sarah Knafo, sa très proche conseillère, Éric Zemmour cite le duo politique qu’ont constitué pendant trente ans, au centre, François Bayrou et Marielle de Sarnez » selon Le Point. 

Hidalgo pas fan du droit de vote pour les étrangers

La candidate du PS va-t-elle défendre le droit de vote des étrangers aux élections locales ? pas sûr du tout selon l’Obs : « Lors de son premier grand discours à Lille, la maire de Paris n’en a pas fait mention. Or l’extension de ce droit aux étrangers, figure bel et bien dans le projet socialiste adopté au dernier congrès. Sauf que la maire de Paris n’est pas très emballée. A l’heure où Eric Zemmour capitalise sur le rejet des immigrés, l’équipe d’Anne Hidalgo ne voit pas l’intérêt de faire du droit de vote des étrangers un marqueur. « Ce n’est pas un sujet prioritaire, les Français s’en foutent », esquive un proche de la candidate. »

LREM face au casse-tête des législatives

« Si Emmanuel Macron est réélu, les négociations pour les investitures aux prochaines législatives seront très, très compliquées », anticipe avec inquiétude une ministre. En 2017, faute de troupes, La République en Marche avait dû faire un large appel à candidatures. En 2022, c’est le contraire: le risque de trop-plein est immense. » selon l’Obs.

Car « II n’est pas du tout certain que l’éventuelle majorité présidentielle remporte autant de sièges qu’il y a cinq ans (308 pour LREM, 42 pour le MoDem), les circonscriptions « gagnables » devraient donc être plus rares. Ensuite, le nombre de députés sortants qui ne souhaitent pas se représenter a tendance à se réduire comme peau de chagrin à mesure que l’échéance approche. Surtout, les partenaires anciens et nouveaux du parti présidentiel s’annoncent très gourmands. Le MoDem veut grossir et visait un moment la centaine d’élus. »

Macron agacé par les ministres écrivains ?

Déjà Jean-Michel Blanquer, Emmanuelle Wargon, Marlène Schiappa et Olivia Grégoire. Bientôt Sophie Cluzel, Adrien Taquet et Bruno Le Maire. Depuis la rentrée, les livres de ministres poussent comme des champignons. Au point que le président s’en serait agacé selon l’Obs « Je n’ai eu aucune remontrance, s’étonne l’une des plumes ministérielles. Au contraire, il m’a félicitée quand je lui ai envoyé mon livre. »

Yannick Jadot faussement consensuel

« Yannick  Jadot vient de présenter son dispositif de campagne, très étoffé. Tout le monde, de Sandrine Rousseau à Éric Piolle en passant par Delphine Batho, y figure. Rousseau est même la conseillère politique en chef du candidat. »  constate Le Point qui ajoute : « Mais le dispositif, à première vue très consensuel, fait sourire l’eurodéputé Daniel Cohn-Bendit, un intime du candidat : « Tout ça c’est du bidon, c’est de l’affichage ! Vous imaginez Sandrine Rousseau donner des conseils à Jadot ? Il ne va pas s’en sortir. S’il doit demander à Piolle et Rousseau leur avis avant de publier un communiqué, il va devoir attendre le deuxième tour de la présidentielle ! ».

Le nouveau livre de François Hollande

Le Point évoque « Affronter » le livre de François Hollande et constate que « Oui, Hollande aime la compagnie des journalistes et sait leur parler. Ce n’est pas un hasard si son livre commence non par sa vision des grands enjeux du monde, mais par une galerie de portraits, d’Emmanuel Macron, président en exercice, à Éric Ciotti, candidat à l’investiture LR… Des portraits qui ne renouvellent aucunement la critique. »

« Et puis, disons-le, il y a quelque chose de gênant à voir un ancien président commenter de la sorte la tambouille politicienne, comme si la fin de sa charge politique devait entraîner la fin de son aura symbolique. »

Mais finalement, « Plus on avance dans la lecture et plus l’auteur gagne en altitude. Il aurait dû commencer par là. Mais, et c’est la loi de l’exercice qu’il n’ignore pas, à chaque proposition formulée, une petite voix intérieure n’a de cesse de nous rappeler ces quelques mots : que ne l’a-t-il fait lorsqu’il était président. »

Emmanuel Macron s'entoure d'hommes

Dans sa conquête de l’Elysée, Emmanuel Macron s’est appuyé sur un état-major essentiellement composé d’hommes constate l’Obs : « Des jeunes loups, des « techno », gros bosseurs et souvent ultra-diplômés, dévoués corps et âme au « patron ». Une fois rompu à l’exercice du pouvoir, il aurait pu déplacer le curseur. Mais non, il n’a pas varié d’un iota. Depuis qu’il s’est installé au sommet de l’Etat, les vieilles habitudes ont prospéré. La macronie est restée encore et toujours un monde de mecs. »

L’hébdo ajoute : « Son quinquennat a beau avoir été secoué par l’onde de choc #MeToo et ses répliques néoféministes, dans les plus hautes sphères du pouvoir, et notamment dans la machine élyséenne, Emmanuel Macron a, comme l’ont fait ses prédécesseurs avant lui, distribué les postes d’influence à des hommes. »

Et  « Sur les treize membres que compte son cabinet, une femme, et une seule, apparaît dans l’organigramme : Cécile Geneste, chef de cabinet adjointe. Sur les quarante-cinq autres conseillers du Château, seules dix-neuf sont des conseillères. »

Les températures augmentent en France

Depuis plus d’un siècle, les températures ont augmenté de 1,7 °C dans notre pays selon l’Obs qui s’inquiète (14 pages)  « En Aquitaine, l’Océan gagne du terrain. Dans le massif vosgien, des parcelles de forêt dépérissent. Près du Marais poitevin et dans le Lot se dessine ce que les spécialistes appellent pudiquement un « conflit d’usage » autour de l’eau, dont la raréfaction est annoncée. Un peu partout, des maisons se fissurent sous l’effet des sécheresses et du retrait-gonflement des argiles. »

Sans oublier que « L’outremer vit sous la menace de cyclones plus intenses. Dans les villes, surtout dans les quartiers les plus pauvres, les îlots de chaleur amplifient les vagues caniculaires. Même si la France n’est pas aussi exposée que des pays comme le Bangladesh ou l’archipel des Tuvalu (qui pourrait disparaître), elle n’est déjà pas épargnée par l’accélération des désordres environnementaux. »

Valeurs Actuelles est nettement plus optimiste (14 pages). L’hebdo met à la Une le livre « Apocalypse zéro » le livre qui « changerait tout » signé d’un journaliste scientifique américain, Michael Shellenberger , selon lui « les discours alarmistes sur le climat, l’environnement ou la biodiversité sont faux »

International

Le numérique, désastre écologique

L’industrie numérique consomme de l’eau, des matériaux et de l’énergie dans des quantités gigantesques souligne le journaliste Guillaume Pitron dans son livre « L’enfer numérique. Voyage au bout d’un like »

« Une partie de ce poids écologique vient de la production des terminaux – ordinateurs, smartphones, etc. – et une autre des montagnes de données que nous produisons et consommons chaque jour, et qu’il faut stocker dans des data centers très énergivores. Les technologies digitales mobilisent déjà 10 % de la consommation électrique mondiale… et on estime qu’elles en consommeront 20 % dès 2025 ! » explique l’auteur à l’Obs.

Le wokisme dans les universités américaines

Non les universités américaines ne sont pas submergées par le wokisme, une enquête de l’Obs (7 pages) modère cette idée reçue : « Souvent présentés comme un cauchemar qui nous menace, les campus états-uniens sont volontiers dépeints comme des lieux soumis aux postcoloniaux, féministes et mouvements minoritaires. Les universitaires français qui enseignent là-bas décrivent pourtant un paysage plus contrasté. »

L’Obs  considère que « Le panorama est infiniment plus complexe, plus subtil et plus intéressant que l’image qu’on en donne en France, une image souvent qualifiée d’ailleurs par ces enseignants de « caricaturale », reflet d’une « ignorance ». Norman Ajari, professeur de philosophie à l’université catholique de Villanova à Philadelphie, explique : « Les Etats-Unis, ce n’est pas Parcoursup, on ne vous assigne pas autoritairement à un endroit. Vous allez là où vous êtes pris, là où vous pouvez payer, là où vous êtes en adéquation avec le projet pédagogique. Autrement dit, vous n’allez pas dans une fac de gauchistes si vous n’êtes pas vous-même un peu gauchiste. Et si vous voulez une éducation conservatrice, vous allez dans le Mississippi, au Texas ou dans une université réputée de droite. Les endroits en tension sont en gros l’Ivy League [huit universités privées du Nord-Est, parmi lesquelles Harvard et Yale, considérées comme les meilleures, NDLR], où les gens vont moins par choix que parce que c’est hyper prestigieux. Là il y a des conflits d’hégémonie politique… » Acceptons donc l’idée que, quand nous parlons en France des « universités américaines », nous ne parlons que d’une partie d’entre elles. »

Scandale pédophile chez les Jésuites espagnols

Alfonso Caparrós, un homme dit avoir été victime d’un Jésuite pédophile dans son collège. Les Jésuites  lui présentent « un barème fixant le montant des indemnisations, en fonction des violences subies : de 5 000 euros pour des attouchements sexuels "légers" jusqu'à 15 000 euros pour des viols à répétition. » raconte l’Express.

 Après avoir raconté dans le détail les sévices que lui a infligé le prêtre (décédé une dizaine d'années après les faits), Alfonso Caparrós a eu droit, en tout et pour tout, à un virement de 7 500 euros en juillet dernier. Le pape François, lui-même jésuite, a pourtant interdit en mai 2019 à toute congrégation de se faire justice elle-même dans une lettre apostolique consacrée aux crimes d'abus sexuel intitulée Vox estis lux mundi ("Vous êtes la lumière du monde"). 

Donald Trump veut sa revanche

Trump n’a toujours pas digéré d’avoir été battu et il prépare sa revanche raconte Le Point (6 pages). Entre autres en lançant son propre réseau social  (appelé Truth – Vérité) puisqu’il a été viré de Twitter.

Michael Bender, auteur d’un des 17 livres actuels sur Trump explique : « « Je montre, dans mon livre, quel genre de président, et de candidat, il était. Son entourage me l’a décrit comme un danger pour le pays, il était mesquin, violent et irrationnel, prêt à tout pour rester au pouvoir. Et c’était le chaos à la Maison-Blanche. » Après les élections de mi-mandat en 2022, le Parti républicain devra faire un choix, s'il se croit capable de résister à Trump.

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