Islamisme : Macron veut changer de braquet face à la complaisance des élus; Le PS piétiné par la gauche radicale, Faure par Mélenchon; Jean Castex trop perso pour ses ministres, Les Verts trop perso pour gagner; Les suicidés du Covid<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue de presse des hebdos

Mais aussi : États-Unis contre Chine : deux systèmes capitalistes s'affrontent.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Macron face à l'islamisme

L'Elysée a choisi de remplacer Laurent Hottiaux, désormais préfet des Hauts-de-Seine, par Frédéric Rose, préfet et haut fonctionnaire expert de la lutte contre l'islamisme et de la reconquête républicaine. "Cela témoigne de la détermination d'Emmanuel Macron à changer de braquet sur ces thématiques », commente un proche du Château cité par l'Obs.

En évoquant le nouveau visage régalien du chef de l'État, l'Express s'intéresse aussi à Frédéric Rose qui "a observé que certains élus manquaient à leurs devoirs en raison d'une porosité clientéliste inquiétante : il arrive que les réseaux séparatistes recueillent des informations confidentielles quasiment en temps réel. Il a vu que les visites de contrôle dans les établissements scolaires hors contrat donnaient des résultats aléatoires, parce qu'elles étaient parfois annoncées préalablement. Il a pu aussi relever le détournement de la pratique des mariages religieux, jusqu'à noter que certains se déroulaient seulement au téléphone et que des détenus épousaient ainsi des femmes qu'ils n'avaient jamais vues. Bref, il n'ignore rien de toutes les failles".

Le Parti socialiste devenu simple supplétif de la gauche radicale

Par les brèches d’un pays en décomposition, le discours racialiste des Indigènes de la République prospère, s'inquiète Valeurs actuelles qui met en accusation la gauche radicale dont le Parti socialiste serait devenu un simple supplétif : "Comment la gauche a-t-elle rompu avec l’universalisme et cédé progressivement aux indigénistes, aux racialistes, aux luttes intersectionnelles ? Cette question hante une partie de ses troupes, alors que l’on assiste, aujourd’hui, à la déliquescence sinon à l’insignifiance, du Parti socialiste. Hier dominateur, grand ordonnateur des alliances de la gauche plurielle, le PS a disparu du paysage politique. Les forces extrêmes — La France insoumise Europe Écologie-Les Verts — mènent la danse au point que le Parti socialiste n’apparaît plus qu’en force d’appoint, un supplétif de la gauche radicale.

Mélenchon préfère Jospin à Faure

Interrogé par l'Obs (2 pages), Jean-Luc Mélenchon explique à propos de Lionel Jospin : " Dans le monde militant, les personnalités attentives comme lui sont rares; encore plus dans les milieux dirigeants. Il force le respect. Je ne me suis jamais senti en opposition avec lui, mais en divergence. Avec lui, la discussion est toujours possible. Ce ne fut pas le cas avec ses successeurs à la tête du Parti socialiste. Le dernier en date est de surcroît insultant." Une remarque sèche du leader de la France Insoumise à propos d'Olivier Faure qu'il ne ménage pas.

Mélenchon explique par ailleurs : "Je crois aux campagnes longues qui se donnent le temps de convaincre en profondeur. D’autant qu’il s’agit de gouverner dans la catastrophe climatique et la dislocation économique et politique du monde qui est en cours. Si je suis candidat, j’arriverai fort de mon bilan électoral, de mon expertise, muni d’un programme ouvert, d’une brillante équipe soudée idéologiquement et décidé à fonder avec ceux qui l’auront voulu une nouvelle force politique."

Jean Castex la joue perso

"« Il tire la couverture à lui ! » « Il devrait insister sur le “nous”, pas sur le “je” ; or il ne cite presque jamais ses ministres. » Dans certains cabinets ministériels, et parfois même dans le bureau d’un ministre, on commence à persifler sur le comportement du Premier ministre". selon Le Point

Même Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie et des Finances pourtant concerné au premier chef  "qui jure ne pas en prendre ombrage", aurait dû batailler en coulisse pour se faire de la place dans le plan de com’ sur le plan de relance, dévoilé par Jean Castex.

Guerre interne chez EELV

Pour désigner le candidat des Verts à la prochaine élection présidentielle, la guerre est déclarée note Le Point. L'un, Éric Piole, maire de Grenoble, veut absolument une primaire réservée aux militants, il se croit sûr de gagner. L'autre, Yannick Jadot ne veut pas entendre parler d'une telle primaire, qui lui garantirait la défaite. Au sein du parti, il y a une troisième voix défendue par des personnalités comme l'ex-ministre socialiste Delphine Batho, qui se dit favorable à une primaire ouverte....

Les suicidés du Covid

"La pandémie bouleverse le quotidien des Français. Et leur psyché" note Marianne (1 page) : "À la crainte d’attraper le virus s’ajoute celle de perdre son emploi. Plusieurs médecins et experts notent une vague de dépressions et de crises suicidaires." Aucun chiffre, même vague, pour l'instant.

États-Unis contre Chine : deux systèmes capitalistes s'affrontent

Pour Branko Milanovic, universitaire et ancien économiste au département de recherche à la Banque mondiale, interrogé par Marianne (3 pages) sur la guerre commerciale qui oppose les États-Unis et la Chine, il y a en fait un affrontement entre deux systèmes capitalistes.

D'un côté les États-Unis : "Le capitalisme libéral est fondamentalement le capitalisme occidental, où l’«infrastructure » est capitaliste (moyens de production privés, travail salarié, décentralisation de la prise des décisions économiques) et où l’espace politique est démocratique". De l'autre la Chine : "Le capitalisme politique est aussi un capitalisme mais avec un système politique qui n’est pas démocratique".

Milanovic ajoute que la Chine "Par son extraordinaire succès économique, démontre que capitalisme et démocratie ne forment pas un couple indéfectible, qu’il est possible de les découpler". Et il précise : " Quand vous observez la crise de la démocratie aux États-Unis, vous pouvez comprendre pourquoi la Chine se sent plus en confiance. Voilà pourquoi la compétition entre les deux géants prend désormais une tournure idéologique, quand bien même les deux systèmes sont capitalistes. C’est une différence notable avec la compétition qui prévalait entre l’Amérique et l’Union soviétique."

Plan de relance insuffisant aux yeux de Montebourg

Arnaud Montebourg interrogé par Marianne (4 pages) : " Les dégâts économiques s’annoncent malheureusement considérables. Et, évidemment, c’est la France des intérimaires qui sera en premier lieu concernée, celle des bacs pro, des BTS. C’est la France de l’intérieur, invisible et silencieuse, celle des petites entreprises, qui va trinquer."

Montebourg s'inquiète face à l'endettement des entreprises : " Pis, je m’inquiète d’un carnage économique et social lié aux 120 milliards d’euros de prêts garantis par l’État [PGE] accordés aux entreprises. Ce sont de nouvelles dettes que certaines sociétés ne pourront pas rembourser. Des entreprises zombies, en somme, qu’on aura fabriquées et qui seront, au moment du remboursement, en 2021, en faillite.

Régionales : Aurore Bergé contre Valérie Pécresse ?

Jean-Michel Blanquer aurait refusé d'être tête de liste LREM pour les prochaines élections régionales en mars prochain, en Île-de-France face à Valérie Pécresse croit savoir Le Point.

Un élu francilien LREM  plaiderait pour Aurore Bergé " Au moins, c’est un vrai pitbull."

L'insécurité due à un manque d'autorité

Nous sommes dans l'ère du refus de punir estime Le Point. « Les Français réclament davantage d’autorité mais ne semblent pas franchement prêts à l’accepter » note Olivier Galland, directeur de recherche au CNRS.

Selon la dernière vague de l'étude European Studies, "seulement 27 % des Français estiment que l’obéissance est une « qualité souhaitable à acquérir pour un enfant », contre 53 % en 1990. « C’est un peu comme les bons et les mauvais conducteurs, on a toujours tendance à considérer que c’est l’autre qui conduit mal », résume le chercheur. Le retour de l’autorité, d’accord… mais surtout pour les autres".

Le modèle populaire d’éducation autoritaire a vécu, place à la négociation, "les parents ont remplacé l’éducation par la séduction de leurs enfant", regrette le pédiatre Aldo Naouri. « Si un candidat à une élection exprime clairement les choses telles qu’elles sont, il n’a aucune chance de rencontrer le moindre succès. Les individus qui aspirent à exercer l’autorité ne peuvent plus parvenir à leurs fonctions qu’en usant de séduction ».

Pour Hugues Lagrange, sociologue, directeur de recherche au CNRS : certaines violences "sont révélatrices d’une perte de souci du bien commun au nom d’une absolutisation de la liberté".  Exemple avec les coups portés au conducteur qui demande à une personne de mettre son masque. Se sentant atteint dans sa liberté de n'en faire qu'à sa tête, le récalcitrant frappe.

Vocabulaire de l'insécurité : Chevènement contre une surenchère stérile

A l'occasion de la sortie de ses mémoires, Jean-Pierre Chevènement répond aux questions du Point "Vous connaissez le mot de Camus : « Mal nommer les choses, c'est contribuer au malheur du monde. » Nous avons observé cet été - c'est vrai - une multiplication d'actes barbares" déclare Jean-Pierre Chevènement au Point. Quand on l'interroge sur la polémique entre le ministre de l'Intérieur et le garde des Sceaux sur cet ensauvagement supposé d'une partie de la société, il répond "Simple querelle sémantique qui ne doit pas nourrir une surenchère stérile, surtout au sein du gouvernement".

Et l'ancien ministre de l'Intérieur ajoute que l'éducation est en cause dans la montée de la violence : "Moi-même, quand je désignais les « sauvageons », mot qui, en vieux français, signifie « arbres non greffés », je pointais le défaut d'éducation chez des adolescents abandonnés à eux-mêmes par leurs parents devant un poste de télévision et qui pouvaient commettre un crime de sang-froid parce qu'ils ne distinguaient plus le réel du virtuel".

L'angoisse de la jeunesse

Dossier de l'Obs (10 pages) sur l'angoisse de la jeunesse actuelle, vue entre autres par Serge Heffez, psychiatre et psychanalyste : Les jeunes ont commencé à demander aux adultes : « Mais vous, qu'est-ce que vous faites pour nous ? Pas seulement contre le Covid, mais, plus globalement, pour améliorer notre avenir ? » Car l'épidémie est devenue la « figure de proue » d'une inquiétude plus globale chez eux, une inquiétude qui porte à la fois sur leurs perspectives professionnelles et le futur de la planète. Elle a remis l'écologie au centre de leurs préoccupations et a augmenté chez certains l'éco-anxiété dont ils souffraient déjà, cette angoisse nouvelle liée à la catastrophe écologique.

Des militaires français fascinés par Poutine

L'Obs (2 pages) revient sur l’arrestation d’un officier français espionnant pour la Russie : " La valse-hésitation du pouvoir politique français face à la Russie – un jour considérée comme adversaire, le lendemain partenaire incontournable – n’aide sans doute pas à clarifier les esprits dans l’armée française. (...) Après l’empoisonnement de l’opposant Alexeï Navalny, le refus russe d’une médiation internationale dans la crise en Biélorussie, la paralysie des négociations sur le conflit ukrainien, la France a voulu adresser un message d’impatience et de fermeté à Moscou en révélant cette affaire d’espionnage qui aurait pu rester secrète" Et c'est aussi un avertissement à ceux qui, au sein de l’armée française, sont tentés par des liaisons dangereuses avec le régime de Poutine.

Les Gafa invincibles ?

"Grands bénéficiaires de la crise, les Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, qui caracolent en Bourse, ont encore accru leur domination".  mais, selon l'Express qui titre à la Une "Les rois du monde" (6 pages) cette hyperpuissance "pourrait aussi se retourner contre eux".

Car ajoute l'hebdo "Les nouveaux géants de la tech sont certes incontournables, mais, à l'instar de la Standard Oil, leurs ancêtres de la fin du XIXe siècle étaient encore plus puissants... jusqu'à leur démantèlement".

Et de plus, les Gafa ne sont pas toujours incontournables. Exemple : " Google a certes un service de visioconférence, mais c'est l'application Zoom qui a cartonné pendant le confinement."

Thierry Déau, l’inconnu du capitalisme français

C'est un homme inconnu du grand public, pourtant il mérite d'être connu, aux yeux du Point : " Ce Français de 50 ans se trouve en effet mêlé, de très près, à la tentative de rachat de Suez par Veolia, qui oppose violemment les deux frères ennemis de la gestion des déchets et de l’eau. Si l’opération réussit, Meridiam, son fonds d’investissement, rachètera l’activité eau de Suez, ce qui le ferait immédiatement entrer dans la cour des géants du secteur, fournissant 8 millions de Français en eau potable."

Le Mali est-il notre Afghanistan ?

"En 2013, Paris intervenait militairement dans ce pays ébranlé par un putsch, en partie occupé par des djihadistes et miné par la corruption. Sept ans plus tard, un coup d'État vient de renverser le président, les terroristes sont encore actifs, et la corruption règne toujours en maître. Le Mali est-il notre Afghanistan ?" s'interroge l'Obs (4 pages).

Pour certains, la France à une part de responsabilité dans la montée de l'islamisme : "On a poussé les Maliens dans les bras de l'Islam politique par notre propre attitude de soutien à un régime corrompu" estime Laurent Bigot, un diplomate.

Fox News la "modérée" face à "OAN"

Dans son best-seller paru en 2018, Peur, Bob Woodward décrit un président des États-Unis rivé devant son poste entre six et huit heures par jour. "C'est sa véritable obsession".

Le plus souvent, Trump était devant Fox News. Mais depuis quelques mois cela commence à changer note l'Express : "Née en 2013, la petite chaîne One America News Network (OAN), aussi loyale au président que conspirationniste, fait passer Fox News pour un modèle de modération..."

Syrie : Asma el-Assad, épouse du dictateur, elle aussi épinglée

Portrait d' Asma el-Assad, épouse du dictateur, Bachar el-Assad, dans Le Point : "son nom figure en bonne place sur la liste noire américaine. Aux côtés du dictateur Bachar el-Assad et de trente-sept autres personnalités du régime épinglées pour leur rôle dans le bain de sang syrien apparaît pour la première fois celui de son épouse Asma, décrite par le département d’État comme « l’une des plus célèbres profiteuses de guerre ». « Elle a été sanctionnée par les États-Unis car elle est devenue une des figures principales du régime syrien, totalement engagée dans ses activités économiques »".

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