Darmanin défend la police (et lui-même); Marianne étrille EELV; Le Havre, port tué par la CGT; Guerre culturelle : Zemmour dénonce la bêtise de la droite qui croit avoir gagné alors que la gauche domine; Les secrets du nouveau modèle CNews<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue de presse des hebdos

Mais aussi L'Obs et la "cancel culture", nouvelle censure.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Darmanin a pensé arrêter la politique

"Je ne ferai pas de la politique toute ma vie. Je me suis d'ailleurs demandé il y a un mois et demi, s'il n'était pas temps pour moi, après trois ans au Budget, de passer à autre chose" déclare Gérald Darmanin dans une longue interview au Point (7 pages).

Darmanin évoque aussi les violences policières : " Les principales victimes de violences, notamment en manifestation ou lors d'interpellations, ce sont les policiers et les gendarmes. Plus de 11 000 policiers et gendarmes ont été agressés en 2019 et 7 sont morts en fonction. Là est la violence ! À aucun moment, au cours des manifestations de ces dernières années, un policier ou un gendarme, parfois dans une confusion et une violence extrêmes, n'a attenté à la vie d'un manifestant."

Darmanin défend la justice, souvent mise en cause par les policiers : " En tant que maire, j’ai vu le travail des procureurs de la République, des juges, et le manque de moyens, qui me semble bien plus flagrant dans la justice encore que dans la police. Par contre, j’ai déjà vu une justice lente, c’est cela le problème. "

Et enfin sur l'accusation de viol, Darmanin réagit ainsi : " La victime dans cette histoire, c’est moi. C’est moi dont on salit le nom. C’est à moi qu’on prête des comportements que je n’ai jamais eus. Des comportements que j’ai toujours dénoncés et toujours combattus. (...) j’ai d’ailleurs porté plainte pour dénonciation calomnieuse – ce que personne ne rappelle".

Quand les écolos deviennent barjots

Marianne étrille (8 pages) les écologistes d'EELV et souligne, entre autres, leur ambiguité face au burquini (à Grenoble ou à Rennes), ou au vaccin, ou encore à la nouvelle norme de téléphonie mobile 5G.

Comment la CGT peut tuer un port

Capital (3 pages) revient sur les dérives du syndicat CGT des dockers qui n'a jamais cessé de faire des grèves à répétition quand il ne bloque pas purement et simplement le port du Havre, même quand cela ne concerne pas leur métier. Exemple avec la réforme des retraites qui ne les concernait pas.

Résultat : "Idéalement situé, le premier port français s'est pourtant fait marginaliser par Rotterdam et Anvers (...) un sacré gâchis" constate Capital.

Zemmour : TV et bataille des idées

" Marginalisé en septembre dernier après la “convention de la droite”, Éric Zemmour achève la saison médiatique au zénith de sa popularité et de son influence" estime Valeurs (14 pages).

"Il y a un paradoxe d’apparence dans votre succès sur CNews: la télévision n’est-elle pas le média qui incarne l’inverse des valeurs que vous défendez ? N’est-elle pas le lieu privilégié

de la superficialité fait remarquer Valeurs Actuelles à Eric Zemmour dans une très longue interview (10 pages).

Zemmour répond en défendant la télévision : " La télévision n’a pas toujours été au service de la superficialité. Dans les années 1970, j’ai été nourri par les débats politiques d’une grande Double contre-programmation, à la fois dans la qualité entre Mitterrand, Giscard, Couve de Mur- forme et dans le fond. Dans la forme, on n’ouvre ville, Lecanuet, Barre, Michel Debré ou encore pas le robinet à info mais on privilégie l’analyse, le truculent Georges Marchais."

Mais Zemmour ne généralise pas son succès médiatique : "Dans quel monde médiatique et idéologique vit-on ? Dans le monde de la théorie du genre, de la “diversité”, du mariage homosexuel, de “l’immigration chance pour la France”, de Traoré victime des violences policières ! Croire que l’on aurait gagné la bataille des idées est ridicule !" Et Zemmour dénonce "la bêtise de la droite qui croit avoir gagné alors que la gauche domine largement".

CNews : Fox News française ?

« On voit bien la stratégie de Bolloré: importer le modèle Fox News », commente un élu du RN cité par l'Obs qui s'intéresse au succès d'audience de CNews (3 pages). L'hebdo cite aussi un cadre de BFM : « Ils ont compris que Fox News, ça marche, et ça ne va pas nous faire du bien. »

 "Fox News est cette télé américaine toute dévouée aux thèses ultraconservatrices qui carbure à l'outrance (...) Impossible d'en faire un copié collé car, en échange d'une fréquence gratuite octroyée par l'Etat, les chaînes, en France, doivent respecter l'équilibre du temps de parole politique. Mais on peut s'en approcher. Car l'Etat n'a pas tout prévu : cette règle concerne les élus, les encartés, les candidats. Autrement dit, pas un Zemmour, qui peut dérouler, sans entrave, un discours militant.», ajoute l'Obs.

Serge Nedjar a défendu son concept dans le Parisien  souligne l'Obs : " CNews, dit-il, ne se prétend plus chaîne d'info : « On ne regarde plus une chaîne info pour savoir ce qui se passe ! On a toutes les actualités sur smartphone. La différence se fait sur l'expression. » Il revendique ses partis pris: « Nous sommes une chaîne d'opinions avec 50 intervenants réguliers extérieurs. Les sujets traités génèrent souvent des discussions vives avec des avis tranchés. »"

La "cancel culture" nouvelle censure

"Importée des Etats-Unis, la "cancel culture", une tendance qui vise à effacer les "malpensants", fracture la gauche et soulève des débats passionnels parmi les mouvements

féministes, antiracistes et écologistes" note l'Obs (4 pages).

Le terme désigne "un mode d'action qui va de la critique au cyberharcèlement en passant par des manifestations ou des déboulonnages de statues. Culture de l'annulation, de l'effacement ou de l'humiliation publique... Il n'y a pas encore de traduction française convaincante pour ce concept américain, pourtant de plus en plus fréquemment mis en pratique dans l'Hexagone."

Problème de casting au RN

L'inquiétude monte au sein du RN, selon l'Obs. « Comment va-t-on faire

pour égaler notre score de décembre 2015 ? », se questionne un cadre. L'Obs ajoute : "Il y a cinq ans, deux régions auraient pu tomber aux mains de l'extrême droite : le Nord-Pas-de-Calais et la Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca). Mais, cette fois, ni Marine Le Pen, ni Marion Maréchal, ni Louis Aliot ne seront têtes de liste. Jordan Bardella, propulsé directeur de campagne, aurait décidé de ne pas y aller."

Les guerres internes de la droite

Depuis 1995 et la guerre Chirac-Balladur, la droite française s’épuise en vendettas estime Marianne a retrouvé Jérôme Lavrilleux, le “cerveau” des fausses factures de l’UMP au centre de l’affaire Bygmalion, aujourd’hui gestionnaire de gîtes ruraux en Dordogne qui revient sur certaines luttes intestines : « Autant Chirac et Sarkozy se sont beaucoup aimés avant de se haïr, à la façon d’un père et d’un fils, voire d’un père et d’un gendre, glisse Lavrilleux, autant Fillon et Copé se sont toujours méprisés. »

Le directeur de cabinet de Castex

Après Le Point (4 pages) la semaine dernière, c'est l'Obs (3 pages) qui s'intéresse à Nicolas Revel, le nouveau directeur de cabinet de Jean Castex. Bref : " A 54 ans, Nicolas Revel occupe désormais l'un des postes les plus stratégiques de l'Etat. Des plus mineurs aux plus explosifs, tous les dossiers de l'exécutif transitent par son vaste bureau, avec accès direct à celui du Premier ministre et vue plongeante sur les jardins de Matignon. « Son pouvoir sera énorme, prophétise un éminent haut fonctionnaire. Macron l'a choisi avant même de choisir son Premier ministre. »

2022 Mélenchon va annoncer sa candidature

Olivier Faure pense que Mélenchon va annoncera candidature à l’Élysée et que Mélenchon « rêve » que François Hollande soit aussi candidat, selon Le Point. « Mélenchon se dit qu’aucun parti de gauche, hormis le PS, ne pourra se ranger derrière Hollande et qu’il prendra alors le leadership. »

Quand Edwy Plenel aimait la police

Edwy Plenel n’a pas toujours eu en horreur la police française et les ministres de l’Intérieur : "Sous Mitterrand, Plenel, alors journaliste au Monde, était très proche de Bernard Deleplace, secrétaire général de la Fédération autonome des syndicats de police, auprès de qui il joua parfois le rôle de super conseiller" rappelle Le Point.

Risque de crise du secteur bancaire

"Il est probable que nous connaissions une crise bancaire dans les prochains mois. Les banques européennes étaient déjà dans une situation délicate avant la crise. En 2019, elles détenaient 600 milliards d'euros de créances douteuses, présentant le risque de n'être jamais recouvrées." estime l'économiste Marc Touati, cité par le mensuel Capital,qui estime qu'avec les nouveaux prêts qui ne sont pas garantis à 100% par l'Etat, les créances douteuses devraient atteindre 1.000 milliards d'euros au niveau européen.

Par contre, selon Touati : "le risque de faillite de grandes banques est très faible, car il ne s'agira sans doute pas d'une crise de liquidités mais plutôt d'une crise de restructuration" avec des fusions ou des rachats.

Bureau : l'open space est rare en France

L’open space invention allemande n'existe pas ou peu en France selon Jean-Laul Fournier, rédacteur en chef du magazine Office et culture spécialisé dans les espaces de travail du tertiaire, qui s’amuse un peu d’entendre la presse gloser sur la mort des grands plateaux décloisonnés.

Dans Le Point (4 pages) qui s'intéresse à l'histoire de ce concept, Fournier explique : « En France, seuls 20 % des travailleurs sont regroupés à plus de quatre ou cinq, assure-t-il. Les plateaux ouverts de 400 mètres carrés se comptent sur les doigts d’une main et, sorti de Paris, on ne trouve que des espaces fermés »

Guerre froide Chine-USA

Après l'Obs la semaine dernière, c'est Le Point qui s'intéresse à la Une (plus 15 pages) à la la guerre froide 2.0 entre Pékin et Washington : "L’affrontement entre les deux géants marquera notre siècle, comme celui entre les États-Unis et l’Union soviétique a façonné la seconde partie du XXe. Depuis que la Chine est redevenue une puissance mondiale de premier rang, le président Xi Jinping a adopté une posture de plus en plus agressive. Il entend redonner à la Chine toute sa place dans le concert des nations, en même temps qu’il espère conforter son propre pouvoir dictatorial."

On lira l'interview (2 pages) de John Bolton, ex-conseiller à la sécurité nationale de Trump, qui évoque la prochaine élection présidentielle américaine : " Du point de vue des Chinois, ça n’a pas tellement d’importance de savoir qui sera notre prochain président, du moment qu’ils parviennent à le maintenir dans des négociations économiques sans fin. En ce moment, les démocrates veulent passer pour des faucons, mais Biden sera-t-il intransigeant avec la Chine s’il est élu ? Je n’en suis pas sûr… Pareil pour Trump : ses bons amis de Wall Street s’inquiètent des conséquences économiques d’un affrontement avec Pékin. Et lui ne veut pas gripper une économie déjà mise à mal par le coronavirus."

Hebdos : parutions perturbées par l'été

Les hebdomadaires abordent l'été en ordre dispersé. Cette semaine l'Express ne paraît donc pas, tandis que Valeurs Actuelles publie un numéro double, daté 6-19 août.

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