La capitale italienne, qui croule sous les dettes et les scandales depuis quelques années, a choisi pour la première fois pour maire un candidat du parti populiste Cinq Etoiles.
A Rome, en automne 2015, un scandale que les journaux italiens avaient désigné comme le "Dinergate" avait fait tomber le maire Ignazio Marino. Ce dernier, affilié au Parti Démocrate, avait été démissionné par son conseil après que la presse a dévoilé ses exubérantes notes de frais (plusieurs dizaine de milliers d'euros). Il s'était déjà sorti de justesse indemne d'une affaire précédente qui avait mis à jour la corruption de nombreux élus, fonctionnaires et chefs d'entreprise dans la capitale.
Profitant de la confusion, le Mouvement Cinq Etoiles, qui fonde son discours politique sur la dénonciation d'une classe politique malhonnête, a mené campagne sur ses thèmes favoris et l'a finalement emporté dimanche 19 juin dans les urnes. Le mouvement a particulièrement insisté sur la corruption et les 12 milliards de dette de la Ville éternelle. Le parti de Beppe Grillo, fondé en 2009 et devenu depuis le deuxième parti du pays avec 25% des voix, poursuit donc son ascension.
Après le dépouillement de 80% des bulletins, la candidate populiste Virginia Raggi, est crédité de 60% des voix, loin devant son principal adversaire, l'homme du Parti démocrate Roberto Giacchetti. La candidate, avocate âgée de 37 ans, fait parti de la génération montante du parti populiste.
Rome n'est pas la seule ville à tomber dans l'escarcelle du Mouvement Cinq Etoiles : à Turin, c'est une autre novice, Chiara Appendino, qui vient remplacer et battre dans le même temps le maire sortant Piero Fassino, un baron du Parti Démocrate. Elle a profité de l'aide de la Ligue du Nord, parti d'extrême-droite, et ce malgré les dénonciations de son opposant.
Seule consolation pour Renzi : Milan, où les démocrates l'ont emporté contre un représentant du centre-droit.
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