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Vincent Lambert : sa femme veut "qu'on le laisse partir avec amour", sa mère s'y oppose et saisit la Cour européenne des Droits de l'Homme
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Bataille

Le Conseil d'Etat se prononce mardi sur le cas de l'homme de 38 ans, tétraplégique en état végétatif dont une partie de la famille conteste la décision de le maintenir en vie.

Le moment est important pour la famille Lambert. Ce mardi à 16h00, le Conseil d'État, réuni pour l'occasion dans sa plus haute formation de jugement, composée de 17 juges, doit rendre son verdict qui consistera soit à rejeter la décision du tribunal administratif d'interdire l'arrêt des soins, soit à la confirmer. L'homme de 38 ans, ancien infirmier en psychiatrie, est cloué dans un lit d'hôpital après un accident de la route en 2008. Depuis, sa famille se déchire. Ses parents, Pierre et Viviane Lambert veulent qu'il soit maintenu en vie. Son épouse, Rachel, souhaite "un départ en douceur". 

La jeune femme a réitéré son souhait ce mardi au micro d'Europe 1. "C'est une attente fébrile mais en même temps, autant que l'on peut, confiante. J'aimerais que les conclusions du rapporteur soient suivies par le Conseil d’État, qu'on laisse Vincent partir tranquillement, dignement, accompagné des siens, accompagné d'amour. Je pense que le plus important, c'est qu'il soit présent dans notre cœur, que sa mémoire soit aussi présente dans nos esprits, dans nos cœurs" a-t-elle expliqué.

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"D'après les conclusions médicales effectivement, Vincent n'a plus sa conscience. J'espère que le Conseil d'Etat redonnera quelque part la voix à Vincent, que ce qu'il a été, ce sur quoi il s'est exprimé, positionné, soit entendu" a ajouté la jeune femme. Un avis que ne partage pas la mère de Vincent Lambert. "Je ne peux pas imaginer que des juges pourront suivre le rapporteur public. Nous sommes aux côtés de Vincent, on voit quand même comment il réagit, Vincent n’est pas un légume. Certainement que c’est irréversible mais ce n’est pas une raison pour lui arrêter la vie. Toute vie doit être vécue, ce n’est pas à nous de décider quand Vincent va mourir" a-t-elle indiqué sur BFMTV lundi soir. Puis elle assure vouloir continuer le combat en cas de décision défavorable du Conseil d'Etat. "Nous irons à la Cour européennes des Droits de l’Homme" a-t-elle confirmé. 

Ce mardi, les parents de Vincent Lambert ont saisi la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour qu'elle ordonne à la France de surseoir à tout arrêt éventuel de son alimentation et de son hydratation, dans l'hypothèse d'une décision en ce sens du Conseil d'Etat. Cette demande de "mesures provisoires" est parvenue lundi soir à Strasbourg. L'article 39 du règlement de la Cour européenne des Droits de l'Homme lui permet, lorsqu'il y a risque pour la vie ou l'intégrité d'une personne, de prescrire des mesures d'urgence à un Etat contre lequel est dirigée une requête, dans l'attente 

Lu sur europe1.fr

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