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VIH : la Chine condamne le scientifique He Jiankui qui a tenté de manipuler l'ADN de bébés
©Anthony WALLACE / AFP

Ethique

Les recherches de He Jiankui sur les premiers bébés génétiquement modifiés ont suscité une vive polémique au sein de la communauté scientifique. Une deuxième femme serait enceinte en Chine.

Les premières conclusions de l'enquête des autorités chinoises citées ce lunid 21 janvier par l'agence Chine nouvelle (Xinhua) confirment l'existence des deux jumelles nées en novembre 2018. Leur ADN a été modifié par l'équipe du scientifique He Jiankui afin de tenter de les rendre résistantes au virus du SIDA. 

Cette annonce avait provoqué une vague de scepticisme et une forte indignation auprès de la communauté scientifique internationale. Elle ne tenait qu'à la parole de He Jiankui. Ce chercheur chinois était à l'origine des manipulations génétiques. 

Une autre femme serait toujours enceinte selon les autorités chinoises. Cette femme ainsi que les deux jumelles vont être placées sous observation médicale. 

Les éléments de l'enquête révèlent que le scientifique He Jiankui aurait mené cette vaste opération dans le cadre d'une "recherche de gloire personnelle et de fortune".Ces expérimentations ont été financées sur des fonds propres de He Jiankui. Il a tenté de modifier le gène CCR5 chez les embryons implantés afin de rendre les enfants "génétiquement immunisés" contre le VIH. 

En novembre dernier, il avait affirmé lors d'un sommet sur le génome à Hong Kong qu'il était "fier" de son travail d'édition de gènes. Cette pratique est formellement interdite dans la plupart des pays, y compris en Chine. 

Des centaines de scientifiques chinois et internationaux avaient condamné cette annonce, affirmant que tout application de l'édition de gène sur des embryons humains à des fins de reproduction était contraire à l'éthique. 

Les affirmations du profresseur He Jiankui n'ont pas été vérifiées scientifiquement. Les enquêteurs ont en revanche confirmé ce lundi que ses travaux avaient abouti à la naissance de jumeaux et qu'une autre femme était actuellement enceinte. Huit couples, composés de pères séropositifs et de mères séronégatives, auraient été recrutés pour participer à cette expérience. 

Depuis la médiatisation de cette affaire, He Jiankui aurait été placé en résidence surveillée à Shenzen. Il a notamment confirmé par le passé que l'Université des sciences et de la technologie du sud de Shenzen, là où il travaillait, n'était pas consciente de ses travaux. 

BBC

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