Une rescapée de Boko Haram raconte l'horreur de sa captivité <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Une rescapée de Boko Haram raconte l'horreur de sa captivité
©

Atroce

Vendue au groupe terroriste, la jeune femme de 17 ans évoque les viols et les brutalités de son "mari."

C'est un témoignage poignant, recueillie par le bureau nigérian de l'UNICEF, et racontée par le DailyMail. Aminata, 17 ans, revient de l'enfer. Elle est restée pendant deux ans la captive de la secte islamique Boko Haram au Nigéria, ce même groupe qui avait kidnappé plus de 200 lycéennes en 2014. "Ils ont envahi notre village et ont convaincu mon oncle de les rejoindre" se souvient-elle. "Ils sont aussi demandé s'il y avait des filles dans le campement. Ils offraient 1000 naira (environ 3 euros) pour chaque fille." Ils emmènent Aminata, avec 14 autres filles des environs. Deux mois plus tard, la voici déjà forcée à épouse un homme de Boko Haram. "Avant d'être mariée, tu es une servante. Tu fais la vaisselle et la cuisine pour les soldats. Mais quand tu es mariée, tu deviens une épouse et tu ne te soucies que de lui."

A LIRE AUSSI - Le Nigéria a-t-il échangé des djihadistes contre les écolières enlevées par Boko Haram ?

Évidemment, le mariage n'est qu'une formalité. "A chaque fois qu'il voulait avoir des relations sexuelles, je refusais et il me violait et me battait. Je ne compte plus le nombre de fois où il m'a battu" explique-t-elle.

Pendant ces deux ans, celle qui n'était encore qu'une ado a vu des "choses terribles" se dérouler sous ses yeux. "Il tuaient les femmes qui refusaient de se marier. Une fois, ils ont surpris un  homme qui s'était marié à une autre femme, sans le dire. Ils l'ont enterré jusqu'au cou dans le sol. Ils l'ont lapidé jusqu'à la mort". Aminata raconte aussi la faim quotidienne et le sort atroce des précédentes femmes de son "mari", destinées à devenir des "bombes humaines" lors d'attaque terroristes. "Quand il s'est remarié, j'ai eu très peur."

Un jour, elle finit par obtenir trois jours pour rendre visite à sa grand-mère. Le village est acquis à Boko Haram mais une offensive de l'armée nigériane lors de sa visite la sauve des griffes des djihadistes. Enceinte de son bourreau, Aminata rêve désormais de rejoindre sa famille au Cameroun. Son oncle fait toujours partie de Boko Haram.

Lu sur le Daily Mail

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !