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L’UE menace le pétrole iranien d’embargo
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Main levée

Un accord de principe a été trouvé mercredi par les 27 pour tenter de forcer Téhéran à coopérer sur le nucléaire.

Rien n’est signé, mais les 27 Etats membres de l’Union européenne (UE) pourraient se mettre d’accord sur l’établissement d’un embargo sur le pétrole iranien. Objectif : forcer la main au pays pour qu’il collabore avec la communauté internationale sur son programme nucléaire, officiellement limité au domaine civil, mais dont beaucoup pensent qu’il a des visées militaires, afin d'acquérir à terme l’arme atomique.

Une décision qui pourrait peser lourd sur l’économie iranienne : en 2010, l’UE a acheté 18% du pétrole iranien vendu  dans le monde, soit près d’un cinquième. L’Iran tire par ailleurs 80% de ses rentrées de devises de ses exportations de pétrole (environ 100 milliards de dollars pour l'année iranienne en cours de mars 2011 à mars 2012).

Les 27 doivent encore fixer plusieurs points, notamment concernant le calendrier et les modalités exactes de l’embargo. Des pays, comme la Belgique, la Grèce, l'Italie ou l'Espagne seraient plus handicapés que d’autres par une telle décision, car ils sont particulièrement importateurs de l’or noir perse.

Malgré les menaces iraniennes sur le détroit d’Ormuz, l’Union européenne semble vouloir faire face à Téhéran. Depuis la semaine dernière, le régime des ayatollahs menace régulièrement de fermer au trafic maritime ce passage très stratégique, situé aux confins du Golfe d’Oman et du Golfe persique, et par où transite pas moins de 40% du trafic maritime pétrolier mondial. L’Iran a également mis en garde la marine américaine stationnée dans la région. Mais pour l’Europe, il faut être ferme. C’est notamment le message de la France, ainsi que l’a dit Alain Juppé :  "l'Iran poursuit la mise au point de son arme nucléaire",  "il n'y a pas de doute là-dessus" a affirmé le ministre des Affaires étrangères.

Les Etats-Unis, qui ont renforcé ces derniers jours leurs sanctions envers Téhéran  - avec le gel des avoirs de toute institution financière étrangère qui commercerait avec la Banque centrale iranienne dans le secteur du pétrole - ont salué la décision européenne et souligné, par la voix de la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, qu’ils apprécieraient "que ce genre de mesures ne soient pas seulement prises par nos alliés proches et les partenaires comme ceux que nous avons en Europe, mais également par des pays du monde entier ". La Russie et la Chine se sont récemment montrées opposées à un embargo.

Lu sur Le Figaro.fr

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