Sortie de crise ?
TVA, fiscalité, retraites... les propositions grecques qui devraient satisfaire les créanciers
Le gouvernement de Syriza a finalement repris la quasi-totalité des demandes formulées le 26 juin dernier par la BCE et le FMI.
Difficile de dire si une sortie de crise est véritablement à l'ordre du jour, tant les rebondissements furent nombreux lors de négociations entre la Grèce et ses créanciers. Mais les nouvelles propositions d'Athènes semblent aller dans le bon sens puisque la feuille de réformes envoyée à l'eurogroupe est pratiquement la même que celle exigée par les Européens et le FMI, le 26 juin dernier. Athènes a ainsi envoyé jeudi soir vers 22h ses propositions, soit quelques heures avant la date limite fixée au 9 juillet à minuit.
La TVA
Athènes cède d'abord sur la TVA en acceptant un taux unifié à 23 %, y compris pour la restauration. En revanche, les produits de base, l'électricité et les hôtels restent à 13 %, tandis que la TVA des médicaments, livres et places de théâtre se maintient à 6 %.
La fiscalité
Côté fiscalité, le gouvernement de Syriza lâche du lest sur l'impôt sur les sociétés qui ne dépassera pas 28 %, comme le souhaitaient les créanciers, mais, cette fois, les armateurs, très privilégiés, mettront aussi la main à la poche. Les taxes sur le luxe et la publicité à la télévision seront aussi relevées tandis que le diesel ne sera plus subventionné, une mauvaise nouvelle pour les agriculteurs. Par ailleurs, les avantages fiscaux des îles vont aussi disparaître.
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Les retraites
Alexis Tsipras cède aussi sur les retraites : l'âge légal sera donc progressivement augmenté pour atteindre 67 ans, tandis que les départs anticipés seront plus limités.
Les privatisations
Les processus de privatisions gelés lors de l'arrivée au pouvoir de Syriza vont être relancés.
Le budget militaire
L'énorme budget militaire du pays va subir de sévères coupes pour le réduire de 300 millions d'euros en deux ans.
Contreparties
En échange de ces réformes, Athènes réclame 53,5 milliards d'euros pour couvrir ses créances jusqu'en 2018. Surtout, la Grèce attend "un reprofilage" de sa dette monumentale et souhaite pouvoir consacrer un "paquet de 35 milliards d'euros" à la croissance. Cette série de propositions devra être entérinée par le parlement grec ce vendredi vers 13h, heure française.
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