Supermarchés : Les « ruptures en rayon » atteignent des niveaux inégalés

Le 24 août, en pleine torpeur estivale. Emmanuel Macron revenait, d’un ton grave, sur le « grand bouleversement » qui nous touche depuis quelques mois : « Nous vivons la fin d’une abondance, abondance de liquidités sans coût, mais aussi de produits, de technologies. » souligne Le Parisien.

Le chef de l’État pointait aussi « la fin d’une certaine forme d’insouciance ». Une semaine plus tard, c’était au tour de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) de mettre en garde contre un risque prochain de « rayons vides ».

Il va falloir s’habituer à ne pas trouver de tout, tout le temps. Les « ruptures en rayon », si l’on reprend le jargon des experts, atteignent d’ailleurs des niveaux inégalés. « En août 2022, elles culminent à 5,7 %, contre 3,8 % un an plus tôt », rappelle Myriam Qadi, de l’institut NielsenIQ.

Aujourd’hui, dans les linéaires, c’est l’absence de moutarde — à la suite d’une très mauvaise récolte de graines de moutarde au Canada — qui saute aux yeux. Les regards se tournent aussi vers les pommes de terre et le lait, objets de vives inquiétudes après les épisodes caniculaires qu’a connus la France cet été.