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Malgré les promesses du Kremlin, Evguéni Prigojine toujours visé par une enquête
Malgré les promesses du Kremlin, Evguéni Prigojine toujours visé par une enquête
©Sergei ILNITSKY / POOL / AFP

Représailles à venir ?

Contrairement aux déclarations du Kremlin samedi affirmant qu'Evguéni Prigojine pourrait partir au Bélarus sans être poursuivi, celui-ci serait toujours visé par une enquête pour "appel à la mutinerie armée.

Selon plusieurs médias russes, rapportant des propos de sources internes aux institutions judicaires ce lundi 26 juin, le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, est toujours visé par une enquête pénale pour sa rébellion de 36 heures. "L'affaire n'a pas été close, l'enquête se poursuit", a notamment déclaré un membre anonyme du parquet général russe, citée par les trois principales agences de presse russes et le quotidien Kommersant. Cette nouvelle tombe alors que, samedi soir, après un accord négocié entre le mercenaire et le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko, le Kremlin avait annoncé l'abandon des poursuites.

Après des mois de conflit avec la hiérarchie militaire russe, et notamment le ministre de la défense Sergei Shoigu qui avait décidé d'imposer un contrat avec l'armée à chaque combattant du groupe Wagner, Evguéni Prigojine avait prétexté une attaque de missile sur l'une de ses bases attribuée à l'armée pour investir la région de Rostov-sur-le-Don, au sud de la Russie, et annoncer sur tous ses canaux qu'il allait arrêter les traîtres à la Russie. Il critiquait également dans des termes très forts et peu compatibles avec la propagande officielle une guerre en Ukraine ayant tourné au désastre. Plus encore, il critiquait jusqu'aux buts de guerre de Poutine, s'attaquant ainsi au président lui-même. Tout juste lui concédait-il qu'il était "mal conseillé". Le Kremlin avait alors lancé une enquête pour "appel à la mutinerie armée". Après avoir envoyé ses combattants en direction de Moscou, Prigojine avait finalement annoncé le retrait de ses mercenaires, samedi soir, pour éviter "un bain de sang". Les troupes de Wagner étaient alors rentrées dans leurs bases.

Des négociations avaient alors eu lieu par l'intermédiaire du dictateur de Biélorussie Loukachenko, qui lui avait promis l'asile ainsi que l'absence de poursuite pour tous les mercenaires de Wagner engagés dans l'aventure personnelle de leur chef. Devant le recul des rebelles, Moscou a levé le "régime d'opération antiterroriste", instauré dans la capitale et dans sa région, levé lundi matin. Une décision prise en raison de "l'absence de menaces pour la vie, la santé et les biens immobiliers" des gens, a précisé le Comité national antiterroriste (NAK), cité par les agences de presse russes. "La situation dans la région de Moscou est pour le moment stable", a-t-il assuré.

Si l'enquête devait se poursuivre, le sort de Wagner et de son chef seraient très incertains. Des experts affirmaient depuis l'échec de la tentative de rébellion que Poutine ne pouvait laisser impunie pareille atteinte à son autorité.

France Info

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