Réforme des retraites : moins de 10 % des actifs sont favorables à une augmentation de l’âge légal de départ<!-- --> | Atlantico.fr
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Elisabeth Borne a présenté le projet de réforme des retraites le 10 janvier dernier.
Elisabeth Borne a présenté le projet de réforme des retraites le 10 janvier dernier.
©GONZALO FUENTES / POOL / AFP

Projet impopulaire ?

Une écrasante majorité des personnes qui travaillent en France est opposée à la réforme des retraites à 64 ans proposée par le gouvernement, selon une étude de l’Institut Montaigne pour Le Parisien.

Un sondage de l’Institut Montaigne pour Le Parisien souligne le rejet par les actifs de la réforme des retraites. La population en activité rejette toute augmentation de l’âge légal de départ.

« Seuls 7 % des sondés sont favorables à aller au-delà des 62 ans », a précisé Bertrand Martinot, économiste et auteur de cette étude réalisée pour Le Parisien. Ce sondage a été réalisé auprès d’un échantillon de 5.001 actifs en emploi.

Les personnes favorables au relèvement de l’âge de départ à la retraite sont les 60 ans et plus (19 %), des hommes (8 %), des artisans, commerçants et chefs d’entreprise (11 %) ainsi que les cadres CSP + (9 %).

L’âge actuel de la retraite, fixé à 62 ans, est déjà considéré comme « excessif » par la moitié (48 %) des sondés. 45 % des personnes interrogées le juge « approprié ».

Le rejet du recul de l’âge de départ traverse les milieux socioprofessionnels (les ouvriers, les employés, les fonctionnaires, les cadres ou bien encore les agents des régimes spéciaux).

Le rejet n’est pas lié aux insatisfactions ressenties au travail, à la pénibilité physique, à la charge psychologique ou à la durée du travail.

Bertrand Martinot de l’Institut Montaigne a dévoilé ce contexte particulier auprès de la rédaction du Parisien :

« Si les opinions par rapport à l’âge légal ne sont pas liées aux conditions individuelles de travail, c’est que nous sommes en présence d’une dynamique collective qui dépasse de beaucoup la simple question des retraites. Elle traduit une crise politique plus générale (défiance vis-à-vis du gouvernement, sentiment général d’injustice) sans doute accompagnée d’une forme d’anesthésie par rapport à la situation des finances publiques… ».

Selon ce sondage, 6 % des salariés souhaiteraient continuer à travailler après la retraite via un cumul emploi-retraite.

Ce sondage démontre donc la difficulté du gouvernement pour gagner la bataille de l’opinion pour la réforme des retraites.

Le Parisien

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