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Mladic "transférable" au TPI 
malgré son état de santé
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Enfin

L'avocat du "boucher de Srebrenica" fera appel. Mladic a demandé de se rendre sur la tombe de sa fille.

[Mis à jour à 15h30]

Le Tribunal serbe en charge du cas Ratko Mladic a décidé ce vendredi que celui-ci était "tranférable" aux Pays-Bas en vue de sa comparution devant le TPI de La Haye, et ce en dépit de son état de santé. L'avocat de M. Mladic a indiqué qu'il comptait faire appel.

L'ancien chef de guerre des Serbes de Bosnie a par ailleurs demandé la permission de se rendre sur la tombe de sa fille, qui s'est suicidée en 1994. Il a également demandé des livres (Tolstoï, Gogol...), une télévision et des fraises.

Radovan Karadzic, toujours incarcéré à La Haye, a fait savoir par la voix de son avocat qu'il était "désolé de la perte de liberté du général Mladic". Il a ajouté qu'il se réjouissait de "travailler avec lui pour révéler la vérité sur ce qui s'est passé en Bosnie.

[Mis à jour le 27 mai]

L'audition de Ratko Mladic a été interrompue pour des raisons médicales, ce qui semble aller dans le sens des rumeurs qui le disaient extrêmement affaibli. "Je pense qu'il relève d'un établissement de santé où il doit être traité", a estimé son avocat. La procédure pour le transmettre au Tribunal pénal international est toujours en cours.

Malgré les déclarations d'apaisement du président serbe, qui souhaiterait faire de l'arrestation de Mladic un moment de réconciliation nationale, les ultra-nationalistes ont très mal pris les choses. Ils étaient des centaines à venir manifester jeudi soir à Novi Sad, dans le nord du pays, pour soutenir celui qu'ils considèrent comme un héros de la guerre de Bosnie.

[Mis à jour le 26 mai à 18h40]

Ratko Mladic a été transféré au tribunal spécial pour les crimes de guerre à Belgrade. Il pourrait être remis au TPI de La Haye au cours des prochains jours, le temps d'accomplir les formalités administratives nécessaires. Ratko Mladic serait par ailleurs en assez mauvaise condition physique.

[Le 26 mai]

Le président serbe est lui-même venu l'annoncer à la télévision : Ratko Mladic a été arrêté ce jeudi en Serbie.

C'est la fin d'une cavale de près de 15 ans pour l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie inculpé de "génocide" par le TPI pour son implication présumée dans le massacre de près de 8 000 musulmans à Srebrenica en juillet 1995. Protégé jusqu'à la chute de Milosevic en 2000, il avait ensuite profité de la fidélité de certains soldats et de la complicité du pouvoir en place à Belgrade pour continuer à mener une vie presque normale.

L'ancienne procureur du Tribunal Pénal International, Carla Del Ponte, avait fait de cette arrestation une affaire quasi personnelle, rappelant plusieurs fois la Serbie à l'ordre pour son manque de collaboration. Son successeur, Serge Brammertz, avait également expliqué le 11 mai 2011 que "la Serbie peut et doit faire plus" pour arrêter Mladic.

Celui que certains surnomment "le boucher de Srebrenica" est aussi responsable du siège de Sarajevo pendant la guerre de Bosnie-Herzégovine qui a fait plus de 10 000 morts entre 1992 et 1995. Yves Cornu rappelle surLe Point.fr que Ratko Mladic a formé "avec Radovan Karadzic un tandem infernal : le psychiatre halluciné théorise la Grande Serbie, le militaire la met en oeuvre à coups de canon".

Pour Jean-Arnault Derens, rédacteur en chef du Courrier des Balkans interrogé par TF1.fr, cette arrestation prouve que Belgrade coopérait réellement avec le TPI depuis 2008. Mieux, elle ouvre la voie de l'entrée de la Serbie dans l'UE, jusqu'à présent bloquée par les Pays-Bas en raison du peu d'efforts déployés par le pays pour mettre fin à la cavale de Ratko Mladic.

Lu sur Le Point

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