Qatargate au Parlement européen : José Bové raconte une tentative de corruption mettant en cause l'actuel Premier ministre du Maroc <!-- --> | Atlantico.fr
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José Bové a indiqué sur France Inter avoir été victime d'une tentative de corruption lorsqu’il « était rapporteur de la Commission du Commerce extérieur entre 2009-2014 ».
José Bové a indiqué sur France Inter avoir été victime d'une tentative de corruption lorsqu’il « était rapporteur de la Commission du Commerce extérieur entre 2009-2014 ».
©PASCAL GUYOT / AFP

Pratique répandue ?

Alors que le Parlement européen est visé par des soupçons de corruption impliquant le Qatar, l'ancien eurodéputé osé Bové a relaté au micro de France Inter comment Aziz Akhannouch a tenté de le soudoyer lors de négociations sur un accord de libre-échange.

L'ancien eurodéputé français José Bové a confié sur France Inter avoir été victime d'une tentative de corruption lorsqu’il « était rapporteur de la Commission du Commerce extérieur entre 2009-2014 ». Alors que l’image du Parlement européen est écornée par des soupçons de corruption en lien avec le Qatar, José Bové a relaté sa propre expérience. Dans son récit, il met en cause l'actuel Premier ministre marocain.

« En tant que rapporteur sur l'accord de libre-échange sur les fruits et légumes avec le Maroc, je m'étais opposé à ce projet parce qu'il était nuisible pour les producteurs marocains et européens », a indiqué José Bové sur France Inter.

Il a ensuite précisé que le ministre marocain de l'Agriculture de l'époque, Aziz Akhannouch, « aujourd'hui Premier ministre » ne « supportait pas » son opposition :

« Il m'a proposé de m'amener un cadeau à Montpellier, dans un café discret, et qu'on se rencontre entre Noël et le premier de l'An ».

A la question de savoir si ce cadeau était de l'argent, José Bové a alors précisé :

« Ce n'était pas une théière, c'est clair, c'était ça ».

José Bové précise que lors de cette conversation, il a communiqué « une adresse » au ministre, « celle de [son] avocate ». « Ça s'est arrêté ».

Selon José Bové, « quand il y a des intérêts économiques colossaux qui sont en jeu, des États font pression et certains députés véreux ont profité de ça ».

José Bové a aussi évoqué un « club privé, dans le cadre d'associations d'amitié, regroupant des députés européens de toutes les tendances politiques ».

Près de dix ans après les faits, José Bové s’est félicité de la décision prise par la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, de mettre en place de futures réformes d'ampleur.

France Info

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