Punaises de lit : l’Anses alerte sur les dangers de l’insecticide Sniper, responsable de plus de 200 cas d’intoxications en 5 ans<!-- --> | Atlantico.fr
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L’Anses alerte sur les dangers de l’insecticide Sniper dans le cadre de la lutte contre les cafards et les punaises de lit.
L’Anses alerte sur les dangers de l’insecticide Sniper dans le cadre de la lutte contre les cafards et les punaises de lit.
©STAN HONDA / AFP

Lutte contre les nuisibles

Le Sniper est un insecticide utilisé contre les punaises lit ou les cafards mais il est pourtant interdit en France depuis 2013 en raison de sa toxicité. Les autorités sanitaires mettent en garde face à une récente augmentation du nombre d'intoxications.

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié ce mardi 5 décembre un rapport concernant le produit Sniper 1000 EC DDVP. Ce puissant insecticide contient du dichlorvos, un produit interdit en France depuis 2013. Malgré cette interdiction, l'Anses rapporte que les Centres antipoison ont enregistré 206 cas de personnes exposées au produit entre janvier 2018 et juin 2023. 

Le dichlorvos est une substance classée comme mortelle par inhalation et toxique par contact avec la peau ou par ingestion. L'Anses explique qu'il peut notamment provoquer des symptômes respiratoires de type asthmatiforme, oculaires et des troubles neurologiques pouvant conduire à la perte de connaissance, ou encore entraîner une allergie cutanée. Les symptômes concernent des troubles respiratoires, de la toux, des vertiges, des douleurs aux yeux ou des vomissements (notamment en cas d’ingestion du produit).

Même si la plupart des intoxications signalées étaient bénignes, près de 10% étaient de gravité moyenne et 5,5% de gravité forte dont 3 décès, selon l'agence.

Le 29 octobre, un octogénaire est décédé à Lyon des suites d'une hémorragie cérébrale. Une enquête pour « homicide involontaire » a été ouverte car l'homme avait utilisé du Sniper 1000 EC.

Selon le rapport de l'Anses, les personnes déclaraient avoir acheté le produit sur des marchés (37,1%) ou dans des magasins ou bazars (20%).

Face à la médiatisation des infestations par des punaises de lit, les autorités souhaitent donc lancer l'alerte face à la dangerosité du produit.

L’Anses appelle donc à renforcer les contrôles et à mieux informer les potentiels acheteurs.

Selon des informations du Parisien, en mai dernier à Paris, un bébé a été gravement intoxiqué et a passé deux semaines en réanimation après avoir avalé le tiers d’un flacon de Sniper.

A la suite cet incident, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail a décidé de réaliser une grande étude de toxicovigilance. Les résultats viennent donc d’être dévoilés ce mardi. Du 1er janvier 2018 au 30 juin 2023, les centres antipoison ont été contactés pour 170 événements distincts, concernant plus de 200 personnes exposées au Sniper.

Le nombre d’appels aurait augmenté au fil des années et serait directement lié à la tendance des recherches Google pour les « punaises de lit ».

Selon l’Anses, l’utilisation du Sniper et d’autres insecticides interdits à la vente constitue un véritable « problème de santé publique ».

Les utilisateurs du Sniper ne savent pas forcément qu’il s’agit d’un produit interdit, selon les auteurs du rapport. L’Anses appelle à « renforcer les contrôles sur les marchés et les boutiques ».

Le Parisien

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