Professions réglementées : Macron rassure, les huissiers arrêtent leur grève, les notaires restent mobilisés

Le ministère de l’Économie a changé de ton vis-a-vis des professions réglementées. Alors qu’Arnaud Montebourg avait lancé un projet de loi pour la croissance principalement centrée sur la réforme de ces professions et l’assouplissement du travail le dimanche, son successeur Emmanuel Macron a calmé le jeu. "Les professions réglementées c'est un tout petit bout de cette réforme pour l'activité de cette loi pour la croissance qui sera soumise au Parlement en début d'année prochaine", a notamment déclaré le nouveau ministre sur Europe 1, ce mercredi matin. "Dire qu'on rendra six milliards de pouvoir d'achat aux Français, ce n'est pas vrai, c'est une illusion. On ne va pas résoudre les problèmes des Français en sacrifiant les notaires ou les pharmaciens", a-t-il ajouté. 

Si les notaires manifestent en ce moment à Paris pour dénoncer "une menace sur la sécurité juridique des Français et de leur famille", les huissiers, qui s’étaient mobilisés lundi, ont fait part de leur satisfaction après les propos du ministre. Le président de la Chambre nationale des huissiers de justice, Patrick Sannino, a estimé que Christiane Taubira et Emmanuel Macron "se sont engagés à ne pas ouvrir le capital des cabinets d’huissiers et à maintenir le monopole des huissiers sur les significations de décisions de justice."

Du côté des notaires, la mobilisation de ce mercredi n’a rien d’habituelle. "Ce n'est pas dans notre tradition, ni dans notre culture de descendre dans la rue pour faire entendre le mécontentement de la profession, a concédé Pierre-Luc Vogel, vice-président du Conseil supérieur du notariat. Il en a fallu beaucoup pour en arriver là."

S’il contredit son prédécesseur, Emmanuel Macron tient à "créer de l'activité, redonner du pouvoir d'achat, redonner un petit peu d'oxygène à cette économie et créer des emplois en révisant certains tarifs."