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Présidentielle en Turquie : Erdogan, en tête, respecterait les résultats en cas de second tour
Présidentielle en Turquie : Erdogan, en tête, respecterait les résultats en cas de second tour
©ADEM ALTAN / AFP

Victoire incomplète

Les dépouillements ne sont toujours pas achevés mais l'hypothèse la plus probable est celle d'un score très accroché nécessitant un second tour, aucun des deux principaux candidats ne dépassant le seuil des 50% de suffrages exprimés, avec Recep Tayyip Erdogan en tête.

La partie ne serait finalement pas jouée dés ce dimanche 14 mai. A la suite d'une campagne électrique, et dans un contexte de renouveau politique en Turquie alors que la suprématie de M. Erdogan et de son parti l'AKP (Islamo-conservateurs) sont contestés pour la première fois de manière crédible depuis une vingtaine d'année, les résultats ont finalement été plus serrés qu'attendus, et à l'avantage du président sortant. Après  la suite du dépouillement de près de 97% des bulletins, Recep Tayyip Erdogan obtiendrait 49,39% des suffrages, contre seulement 44,92% pour Kemal Kiliçdaroglu, le candidat unique de six mouvements d'opposition que des sondages récents plaçaient devant son adversaire, selon les résultats préliminaires rapportés par l'agence de presse officielle Anatolie.

Une déception pour l'opposition unifiée mais pas un tripmphe pour M. Erdogan puisque le seuil des 50% de suffrages ne serait pas atteint. De quoi imposer au président un second tour, aux résultats aussi incertains que le premier. Désireux d'éviter les tensions et les images médiatiques clivantes, le candidat de l'opposition Kemal Kiliçdaroglu a exprimé sa confiance sur une victoire au second tour et appelé ses partisans à la patience, les enjoignant à ne pas occuper les rues en cas de résultats serrés. De son côté, Recep Tayyip Erdogan a déclaré devant des partisans en liesse, réunis au siège de son parti, qu'il était largement en tête du premier tour. Par ailleurs, la coalition gouvernementale de l'AKP et de ses alliés devrait conserver sa majorité parlementaire, les députés étant élus en même temps que le président.

Cette double élection, déterminante pour cette puissance régionale de 85 millions d'habitants, intervient dans un contexte géopolitique où la Turquie est amenée à jouer un rôle important ; le pays, membre de l'OTAN, a eu tendance à s'en écarter progressivement sous la présidence de M. Erdogan, au profit de la Russie ou d'autres puissances du Moyen-Orient, sans jamais aller jusqu'à la rupture. La réélection du président sortant serait un signal fort envoyé aux partenaires de la Turquie, et nombres d'analystes craignent un serrage de vis autoritaire en cas de victoire de l'AKP. Et ce alors que la gestion économique de la Turquie par le parti est de plus en plus contesté, la faute à une crise économique majeure qui frappe toute la population, de par une inflation massive de la livre turque. Par ailleurs, l'élection a également lieu peu de temps après un double séisme qui a durablement frappé la région du sud-est du pays, fait plus de 50.000 morts selon les chiffres officiels, et provoqué une vague de mécontentement envers les autorités d'Ankara.

BFMTV

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