Pfizer coupe l'herbe sous le pied des génériques

C'est le produit phare de Pfizer : Lipitor, vendu sous le nom de Tahor en France, rapporte plus de 10 milliards de dollars par an au laboratoire pharmaceutique. Plus de huit millions d'Américains consomment cet anti-cholesterol dont le brevet expire ce mercredi.

Pfizer tente le tout pour le tout pour protéger son blockbuster. Selon la législation américaine, pendant les six mois qui suivent l'expiration d'un brevet, un nombre limité de fabricants de génériques sont autorisés à commercialiser la molécule. Durant ces 180 jours, le laboratoire va continuer à vendre le Lipitor, à un prix égal voire inférieur à celui de la version générique.

Pour cela, il a négocié avec des chaînes de pharmacies et des assureurs privés. Les malades pourront notamment commander leur médicament sur un site dédié. Le laboratoire n'a pas encore indiqué s'il compte poursuivre cette démarche plus de six mois.

Une manœuvre stratégique qui s'applique uniquement au marché américain. En France, le brevet court jusqu'en mai 2012. Ensuite, il sera "impossible, avec la réglementation française, de mettre en place une stratégie identique", précise une porte-parole du groupe.