Pédocriminalité : pourquoi le site « Rencontre Ados » peut difficilement être interdit<!-- --> | Atlantico.fr
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Capture d'écran - Rencontres ados
Capture d'écran - Rencontres ados
©Capture d'écran - Rencontres ados

Répugnant

Malgré des échanges relevant parfois de l'illégalité, le site de rencontres « Rencontre Ados » reste lui bel et bien dans les clous d'un point de vue juridique.

« Rencontres Ados » est un site théoriquement dédié à la rencontre entre personnes âgées de 13 à 25 ans, ce qui n’a rien d’illégal. Pourtant, depuis plusieurs jours, les internautes alertent sur les dérives de ce site, accessible depuis 2006 (et depuis 2022 sous la forme d'une application Android), évoquant la présence massive de pédocriminels et autres personnes hors de l'âge requis.

De nombreux médias ont démontré qu’après avoir créé un profil - par exemple une jeune fille de 13 ans - les demandes de conversations affluent dans les quelques minutes qui suivent et dérivent rapidement vers des discussions à connotation sexuelle émanant d’adultes.

« Ces sites ne sont pas illégaux en tant que tels. Il y a un principe de neutralité et de respect du secret des échanges privés. On ne peut pas surveiller ce que font les internautes sur les réseaux, en privé », affirme Alexandre Archambault, avocat en droit numérique, sur BFMTV.

Les plateformes ont toutefois l'obligation de mettre en place des mesures en cas de signalement de profils malveillants et dans les cas les plus extrêmes, de les désactiver. Un processus prévu par Rencontre Ados, qui indique à Tech&Co avoir mis en place un système de signalement et de pénalité à chaque faux pas, pouvant mener à la désactivation du compte et l'impossibilité de se réinscrire. Pourtant, de l'aveu même du fondateur du site, le manque de modérateurs le rend très insuffisant.

D’autant que l’hébergeur du site est situé en Belgique, ce qui rend plus compliqué l’application des lois françaises. De plus, rien n'impose aux plateformes de vérifier l'âge, bien que la majorité numérique ait été récemment fixée à 15 ans par le Parlement, de façon encore théorique.

« C'est un principe fondamental: vous n'avez aucune obligation de vérification d'identité sur internet. Au niveau national, on a certes un mécanisme de vérification. Mais on est sur un site qui n'est pas français », note Alexandre Archambault.

BFM TV

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