«On ne réglera pas les déserts médicaux par la contrainte», estime François Braun<!-- --> | Atlantico.fr
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François Braun veut «étendre ce qui existe déjà pour les chercheurs avec le dispositif «Passeport Talents», aux métiers de la médecine et de la pharmacie».
François Braun veut «étendre ce qui existe déjà pour les chercheurs avec le dispositif «Passeport Talents», aux métiers de la médecine et de la pharmacie».
©Michal Cizek / AFP

Problématique

Alors que les députés veulent réguler la liberté d'installation des médecins, le ministre de la santé affirme que cela ne ferait qu'aggraver la situation.

L'Assemblée va rouvrir le débat sur les déserts médicaux avec l'examen mi-juin de la proposition de loi du député Frédéric Valletoux (Horizons, camp présidentiel) sur l'accès aux soins, qui servira de fenêtre de tir à une coalition transpartisane prônant davantage de mesures coercitives. Mais ce serait «un Pyrrhus de la santé, qui à force de vouloir une victoire rapide ne va faire qu'aggraver la situation» a dénoncé François Braun, invité dimanche du Grand jury RTL-LCI-Le Figaro. «À force d'imposer des contraintes aux médecins, ils vont faire un autre métier» a martelé le ministre de la santé, affirmant que la solution tient plutôt dans la meilleure coordination entre les soignants - médecins, infirmières, kinés, pharmaciens etc. - au cœur de la loi Rist, promulguée mi-mai. «Il faut fluidifier tout cela. Un assistant médical permet à un médecin généraliste de suivre 10% de patients en plus. Un assistant dentaire permet à un dentiste de prendre 30% de patients en plus», a affirmé le ministre, rappelant que la pénurie de soignants est un problème mondial.

Alors que le projet de loi immigration porté par Gérald Darmanin prévoit de faciliter l'obtention d'un titre de séjour pour les travailleurs étrangers dans les secteurs en tension, François Braun veut «étendre ce qui existe déjà pour les chercheurs avec le dispositif «Passeport Talents», aux métiers de la médecine et de la pharmacie». Concrètement, ces professionnels de santé étrangers, qui auraient «un contrat avec un établissement», disposeraient de «13 mois pour passer l'examen de validation des connaissances. S'ils réussissent, ils obtiendraient un titre de séjour de 4 ans leur permettant de faire venir leur famille». Et après ? «On verra s'ils peuvent demander la nationalité française», a répondu François Braun, tout en mettant en garde de «ne pas vider les autres pays de leurs forces médicales, si l'on ne veut pas que leurs populations viennent ensuite se faire soigner en France. Il y a un équilibre à trouver.»

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