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Nuit Debout : "On ne va pas se raconter d’histoire, le feu n’a pas pris"
©REUTERS/Philippe Wojazer

Presque oublié...

Frédéric Lordon, un des meneurs du mouvement, reconnait l'échec de "l'insurrection" face à "l'ordre institutionnel."

Le mouvement avait fait grand bruit. Les politiques craignaient de s'en approcher, les philosophes dissertaient sur son utilité. Puis l'Etat d'urgence est passé par là et Nuit Debout s'est évaporée de la place de la République, aussi rapidement qu'elle s'y était installée. Un des leaders, le très discret Frédéric Lordon est sorti de son silence, pour le Bondy Blog et y explique les raisons de cet échec. "On ne va pas se raconter d’histoire, le feu n’a pas (ou pas encore) pris" juge-t-il. Je crois cependant que beaucoup de gens qui étaient loin de l’événement l’ont regardé avec intérêt, et qu’il s’est peut être passé quelque chose dans les têtes dont nous ne pouvons pas encore mesurer tous les effets."

Selon lui, "l'ordre institutionnel" s'est "défendu" face à ce que représentait Nuit Debout : “Lorsqu’il se sent réellement mis en danger, un ordre institutionnel, un système de pouvoir, peut devenir capable de tout, je veux dire de toutes les violences" souligne l'économiste. "À un degré certes encore modéré, c’est cela que le mouvement social et la composante de Nuit Debout qui s’y reconnaissait ont expérimenté. Violences policières, violences judiciaires, violences symboliques d’éditorialistes littéralement écumants, c’est tout un : le système en train de se défendre. On ne pouvait pas nous donner plus parlante attestation de ce que nous étions dans le vrai !”

Lu sur le Bondy Blog

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