Nouveau naufrage en Méditerranée : 400 à 450 personnes en détresse<!-- --> | Atlantico.fr
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Les garde-côtes italiens ont confirmé ce lundi le bilan officiel dans un communiqué : "24 morts et 28 survivants".
Les garde-côtes italiens ont confirmé ce lundi le bilan officiel dans un communiqué : "24 morts et 28 survivants".
©Reuters

Catastrophes en série

Quelques jours après un drame qui aurait fait près de 700 victimes en méditerranée, deux autres bateaux de migrants ont lancé un appel au secours ce lundi.

Les catastrophes n'en finissent plus en Méditerranée. Ce lundi, en début d'après-midi, une alerte était donnée par le passager d'un navire en perdition, qui transporterait 300 migrants, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). 

Selon le président du Conseil italien, Matteo Renzi, il s'agit en fait de deux bateaux, avec 400 à 450 migrants à leur bord, repérés à une cinquantaine de kilomètres des côtes de la Libye. Le premier est un canot pneumatique, transportant 100 à 150 personnes et le second un navire plus important avec environ 300 migrants.Malte et l'Italie ont annoncé qu'ils allaient porter secours aux naufragés.

Cela fait suite au drame de l'immigration qui est survenu ce week-end dans la même zone. Ce naufrage d’un chalutier chargé de migrants au large de la Libye fait craindre la mort de 700 personnes, même si le bilan officiel est de 24 morts et 28 rescapés.

L'Union européenne a décidé d'organiser une réunion d'urgence ce lundi à 15 heures, à Luxembourg, après celle, mensuelle, des ministres des affaires étrangères, qui doivent discuter des migrations et de la Libye, pays par où transitent la plupart de ceux qui se lancent dans une traversée au péril de leur vie.

La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini s'est voulue ferme. "L'Union européenne n'a plus d'alibi, les Etats membres n'ont plus d'alibi", a martelé Mme Mogherini en arrivant à une réunion des ministres des affaires étrangères de l'UE à Luxembourg. "Les tragédies de ces derniers jours, de ces derniers mois, de ces dernières années, c'en est trop".

Le Premier ministre italien a réclamé cette réunion qui doit entre autre permettre de discuter de cette question de l'immigration clandestine. Avec plus de 900 morts dans des naufrages aux larges de ses cotes, l'Italie est particulièrement concernée. "On ne parle pas de choses banales, mais bien de la vie humaine", a déclaré Matteo Renzi à l'issue d'une réunion avec les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de l'Intérieur. "Si on ne parvient pas à régler le problème à la racine, on ne réussira jamais à le résoudre", a-t-il poursuivi.

L'Europe va se pencher sur cette problématique dès lundi lors d'un sommet extraordinaire. Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Union européenne vont se réunir au Luxembourg. Ils devront notamment parler de la possible aide de l'Union européenne au gouvernement d'union nationale en Libye dont les migrants sont très souvent originaires. Selon le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, les ministres de l'Intérieur des 28 pays membres pourraient se joindre aux discussions.

Le directeur de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), William Lacy Swing, a utilisé Twitter pour délivrer un message d'ordre capital. Il a appelé lundi à rétablir l’opération militaro-humanitaire italienne Mare Nostrum. Il a également encouragé d’autres pays européens à participer à cette opération qui avait été abandonnée l’an passé en raison de son coût élevé, et remplacée par une autre opération, Triton, bien plus modeste, et "insuffisante", selon lui. "Rétablissez Mare Nostrum, apportez-lui le soutien nécessaire pour sauver ces vies ", a déclaré M. Swing en marge de cette conférence à Jakarta.

Pour appuyer son argument, il ajoute : "Mare Nostrum a sauvé 200.000 vies d’octobre 2013 à décembre 2014 ." Fabrice Legeri, patron de Frontex, l'agence européenne chargée de la surveillance des frontières de l'UE. Cette agence, avec Triton, a pris le relais de l'opération italienne Mare nostrum de surveillance et d'aide aux migrants, au grand dam des organisations humanitaires et des associations, qui dénoncent la faiblesse de ses moyens, a fait valoir lundi aux micros de France Inter : "L'Union européenne n'a pas de compétence pour le secours en mer mais, malgré tout, elle contribue au secours en mer avec six navires".

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