Nokia-Alcatel : les deux groupes annoncent leur fusion

C’est l’annonce éco du jour. Ce mercredi 15 avril, Nokia et Alacatel-Lucent ont officialisé leur fusion dans un communiqué. L’objectif : créer le leader mondial de l’innovation dans les technologie de prochaine génération, rien que ça. Les actionnaires de Nokia détiendront 66,5% du groupe et ceux d'Alcatel-Lucent 33,5%.

Nokia fera une offre publique d'échange sur les actions Alcatel en France et aux États-Unis. Son offre, 0,55 action nouvelle pour chaque titre Alcatel-Lucent, valorise le groupe franco-américain à 15,6 milliards de dollars. Si le siège du nouvel ensemble, nommé Nokia Corporation, s’établira en Finlande, le groupe conservera toutefois une forte présence en France, promet le communiqué. Le Finlandais Risto Siilasmaa sera nommé président du conseil d'administration, et Rajeev Suri directeur général. Le conseil d'administration, quant à lui, sera composé de neuf ou dix membres, dont trois administrateurs seront issus d'Alcatel-Lucent.

Le gouvernement français a suivi le projet de près. Car Alcatel-Lucent compte près de 8 000 salariés dans l'Hexagone sur 53 000 et fait parti du très sélect CAC 40. Au bord de la faillite, le groupe compte sur cette nouvelle fusion pour prendre un nouveau départ. C’est pourquoi, dès mardi 14 où les deux groupes ont confirmé envisager un possible rapprochement, François Hollande a reçu leurs patrons, Rajeev Suri et Michel Combes.

"Notre constat collectif est qu'Alcatel Lucent pour réussir avait besoin de se rapprocher d'un autre acteur européen", a expliqué le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron au micro de France 3, mardi. "Ce qui est important pour nous, c'est que d'une part il n'y aura aucune destruction d'emplois en France, et même davantage. Nous avons eu tous les engagements de la part de Nokia. Un centre d'excellence de recherche et développement sera développé en France", a-t-il précisé plus tard dans la journée à la radio BFM.