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Nicolas Sarkozy l'affirme : "François Hollande ment quand il avance le chiffre de 24.000 réfugiés acceptés en France"
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A bon entendeur

Dans un entretien accordé au Figaro, le président du parti Les Républicains livre son plan pour répondre à la crise des migrants et apporte ses solutions à l'accueil des réfugiés en proposant notamment une refonte totale de Schengen.

Deux jours après l'annonce de l'accueil de 24.000 migrants en France, et après un week-end de deux meetings entre Républicains, Nicolas Sarkozy a livré une interview au Figaro de ce jeudi, où il fait part de son avis sur les sujets d'actualité et en profite pour dire ce qu'il pense du gouvernement de François Hollande. L'ancien chef de l'Etat d'appeler notamment à une refonte commune de "la politique migratoire européenne". Morceaux choisis.

Le changement d'avis de François Hollande sur les quotas de migrants :

"Nous avons là une nouvelle illustration de l'absence de stratégie, de vision et d'autorité de François Hollande. La France a vocation à fixer un cap en Europe et non pas à se retrouver à la traîne."

La régulation des réfugiés par l'instauration de quotas

"Les quotas ne peuvent être que la conséquence d'une nouvelle politique d'immigration européenne, et en aucun cas le préalable! Je m'explique: puisqu'il y a autant de politiques d'immigration que d'États membres de Schengen, fixer des quotas reviendrait à accepter chez nous des étrangers qui ne correspondent pas aux critères que nous avons fixés pour l'entrée sur notre territoire."

"François Hollande ment quand il avance le chiffre de 24.000 réfugiés acceptés en France. Puisque la France garde des allocations sociales supérieures à celles de ses partenaires de Schengen, les réfugiés qui rentrent dans les autres pays de Schengen finiront inéluctablement chez nous."

Trois flux de réfugiés selon Nicolas Sarkozy 

"Il y a trois flux migratoires de nature différente qui appellent des réponses différenciées: les migrants économiques que la France n'a plus les moyens d'accueillir que de façon extrêmement limitée ; les réfugiés politiques que nous avons toujours accueillis au nom de notre tradition humaniste qu'il serait inacceptable de modifier ; les réfugiés de guerre qui sont obligés de fuir provisoirement leurs pays en voie de désintégration - c'est le cas de l'Irak ou la Syrie - que nous devons accueillir pour la seule période des conflits et qui ont donc vocation à rentrer chez eux une fois la paix rétablie. Ces derniers doivent être distingués des réfugiés politiques qui, eux, ont droit à un visa de dix ans. Il faut donc aménager un véritable statut provisoire de réfugié de guerre qui n'existe pas formellement aujourd'hui."

Création de centres de rétention dans les pays périphériques à Schengen

"C'est pourquoi il faut créer des centres de rétention dans les pays périphériques à Schengen afin d'instruire les demandes d'entrée en Europe au titre du statut de réfugié politique ou de réfugié de guerre. Instruire les situations personnelles après que la Méditerranée a été traversée expose l'Europe à des drames humains insupportables."

"Ces centres devront être financés par l'Europe, qui instruira les demandes en lien avec le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU."

Réforme de Schengen

"Je l'ai souvent répété depuis 2012, je suis convaincu qu'il faut ouvrir une nouvelle négociation des accords de Schengen. Aujourd'hui, Schengen ne fonctionne plus. C'est un constat incontestable. Il faut être lucide et en tirer les conséquences en suspendant provisoirement la libre circulation des ressortissants non européens au sein de Schengen. Naturellement la liberté de circulation des Européens doit rester un principe intangible."

"Ce qui manque en l'occurrence, ce ne sont pas les moyens, c'est la volonté politique. Ce rétablissement des contrôles sera maintenu tant qu'on n'aura pas réussi à se mettre d'accord au sein de l'Union européenne sur les conditions d'un Schengen II. J'entends bien que ce que je propose est une rupture par rapport à la situation actuelle et que Schengen II qui nécessitera l'adoption préalable d'une même politique migratoire pour tous en Europe, change profondément les habitudes."

Lu sur Le Figaro

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