Mort de Chokri Belaïd : "ils veulent tuer la démocratie" selon sa femme<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Mort de Chokri Belaïd : "ils veulent tuer la démocratie" selon sa femme
©

Martyr

"Ils ont voulu le faire taire" a déclaré le premier ministre tunisien au sujet de l'assassinat du célèbre opposant.

Le célèbre opposant au régime tunisien, Chokri Belaïd vient d'être tué par balle ce mercredi. Les proches due l'avocat médiatique accusent les islamistes au pouvoir. 

Sa femme, sous le choc, s'est exprimée au micro d'Europe 1 : "J’ai vu son sang qui coule, j’ai vu son petit sourire", a confié sur Europe 1 son épouse, Basma Belaïd, en larmes. "Ils veulent tuer la démocratie. On reçoit tous les jours, sans cesse, depuis longtemps des menaces. Donc, quand il bouge, on essaie qu’il y ait au moins une personne avec lui", a-t-elle rapporté.

Morad, un voisin de Chokri Belaïd, a été témoin d'une partie de la scène de crime : "On a entendu cinq détonations", "ils ont attendu qu'il soit monté dans sa voiture et ils ont tiré à travers les vitres", se souvient-il. "Je l'ai vu dans sa voiture, adossé à son siège avec du sang sur ses habits". "Il y a trois ou quatre mois, il était accompagné d'un garde du corps parce qu'il avait reçu des menaces. Elles n'étaient pas signées, mais des connotations indiquent qu'il s'agit d'islamistes radicaux", ajoute Morad.

Les tueurs pourront-ils être identifiés ? Il semble qu'un gardien d'immeuble les ait aperçus : "Il parle de deux personnes. En s'enfuyant, ils ont encore tiré un coup de feu. L'un d'eux avait une casquette pour cacher son visage, je suis encore choqué", assure Morad.

Le Premier ministre, Hamadi Jebali, a condamné cet "assassinat politique et l'assassinat de la révolution tunisienne. En le tuant, ils ont voulu le faire taire", a-t-il déclaré. Joint par France 24, Fayçal Nacer, le chef adjoint de la communication du parti islamiste au pouvoir Ennahda, a souhaité un mouvement de cohésion nationale après ce "crime politique". "Tout le monde doit se débarrasser de ses convictions idéologiques aujourd'hui pour s'unir", a-t-il affirmé. "La volonté nationale doit prendre le dessus pour dire non à ceux qui veulent plonger les Tunisiens dans une guerre intestine. On ne souhaite à aucun Tunisien de mourir pour ses idées."

Un millier de personnes sont réunies à Tunis pour réagir à la mort de Chokri Belaïd devant son domicile.  Le président Moncef Marzouki est rentré d'urgence d'Egypte

Lu sur Europe 1

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !