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Migrants : le cardinal Vingt-trois dénonce ceux qui agitent "l'épouvantail d'une l'invasion"
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Bon chrétien

L'archevêque de Paris, dans une lettre à ses prêtres, estime que "tout le monde peut faire quelque chose" pour les réfugiés.

André Vingt-Trois veut une mobilisation forte des chrétiens pour l'accueil des migrants. Lors d'un entretien accordé à radio Notre-Dame, vendredi, il a rappelé qu'il avait "lancé un appel pour que les chrétiens se mobilisent encore plus et prennent part réellement à l’accueil de ces réfugiés" auprès des prêtres et diacres de France. "L’Évangile nous presse d’accueillir l’étranger, mais quand des milliers d’entre eux frappent à la porte, que peut-on faire ? On ne demande pas à chaque chrétien d’accueillir tous les réfugiés, on lui demande d’accueillir qui il peut accueillir et de faire ce qu’il peut faire", a-t-il suggéré.

Le cardinal va plus loin en estimant que les chrétiens n'ont pas d'excuse pour ne pas accueillir les migrants : "Se défendre de faire quelque chose sous le prétexte que ce que, moi, je peux faire, est sans proportion avec les besoins, cela revient à dire: je ne fais rien. Tout le monde ne peut pas faire des choses extraordinaires, mais tout le monde peut faire quelque chose."

Regrettant que certains responsables politiques "se laissent entraîner dans une sorte de surenchère verbale" et brandissent "l’épouvantail d’une invasion", le cardinal a estimé que "l'Europe, avec plusieurs centaines de millions d'habitants, a la capacité d'accueillir, si on veut bien en prendre les moyens" et que les médias ont donné "pendant des mois et des mois" des images de nature "à faire peur".

"Même si chacun de nous n'a pas les moyens d'aider concrètement les réfugiés, nous pouvons au moins ne pas nous joindre à des messages de terreur et de rejet qui désignent ces malheureux comme un danger pour notre société et un péril pour notre civilisation. Que serait notre civilisation si elle renonçait à assumer la dimension universelle de la dignité humaine ? Que serait l'héritage du christianisme s'il se fermait devant le pauvre à sa porte ?, a-t-il aussi écrit l'archevêque de Paris dans une lettre à ses prêtres.

Lu dans Le Figaro

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