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Migrants : "Ce n'est pas par les égoïsmes nationaux qu'on arrivera à faire face" à l'afflux de réfugiés, selon Laurent Fabius
©Reuters

Entretien

Le ministre des Affaires étrangères a répondu aux questions de cinq quotidiens européens, dont le Figaro, sur divers sujets d'actualité.

Crise des migrants, conflit syrien et COP 21 : Laurent Fabius a répondu aux questions de cinq quotidiens européens de l'alliance Lena (Le Figaro,La Tribune de Genève, El Pais, La Repubblica et Le Soir).

Sur le sujet brûlant des migrants, le ministre des Affaires étrangères français plaide pour la fin des égoïsme nationaux. "Il faut à la fois mettre en place des centres d'accueil et d'identification («hotspots») dans les pays de première entrée, organiser un système de répartition équitable, aider les pays hors de l'Union qui sont en première ligne (Turquie, Jordanie, Liban), rechercher activement une solution politique et militaire au Levant…, souligne-t-il. "Ce n'est pas par les égoïsmes nationaux qu'on y arrivera. Si on n'agit pas vite, les risques d'explosion sont réels et considérables, et les conséquences seront de tous ordres."

Concernant la Syrie, alors que Moscou a indiqué souhaité une coalition internationale contre l'Etat islamique, Laurent Fabius a déclaré que c’était envisageable...à condition que Bachar el-Assad ne soit pas impliqué.

"Dans les bonnes volontés, comment inclure Bachar el-Assad?", interroge-t-il. "Rappelez-vous l'origine du chaos syrien: une manifestation de jeunes, réprimée dans de telles conditions par Bachar que le drame s'est propagé avec des violences inouïes, l'utilisation d'armes chimiques, la volonté d'éliminer l'opposition, le développement du terrorisme."

Le patron du Quai d'Orsay a également abordé le sujet de la COP21, et notamment sur les changements existants depuis le sommet de Copenhague en 2009. "Plusieurs changements importants se sont produits", a -t-il souligné. "Certains phénomènes climatiques extrêmes se sont amplifiés. L'année 2014 est la plus chaude que nous ayons jamais connue. Et 2015 sera sans doute encore plus chaude. La prise de conscience sur la nécessité d'agir est donc plus forte."

Le ministre insiste sur le fait que désormais, "la réalité scientifique du réchauffement climatique, de ses causes n'est désormais plus sérieusement contestée. "Les savants du Giec sont d'accord sur leur analyse de l'avenir, sur la probabilité d'une augmentation de 4, 5, 6 °C si nous ne faisons rien ou pas assez vite. Ils ont obtenu, pour leurs travaux, non pas le prix Nobel de physique ou de chimie, mais le prix Nobel de la paix."

Lu sur Le Figaro

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