Menace terroriste : un général américain met en garde contre une « armée » de Daesh en détention<!-- --> | Atlantico.fr
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Le patron du commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), le général Michael Kurilla, a tenu à alerter sur le danger potentiel des prisonniers de l'EI en Syrie et en Irak.
Le patron du commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), le général Michael Kurilla, a tenu à alerter sur le danger potentiel des prisonniers de l'EI en Syrie et en Irak.
©AHMAD AL-RUBAYE / AFP

« Bombe à retardement »

Des milliers de djihadistes du groupe terroriste sont emprisonnés dans des camps en Syrie. Le patron du commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), le général Michael Kurilla, a tenu à alerter sur ce danger potentiel en cas de failles de sécurité.

Un haut responsable militaire américain a mis en garde samedi contre la menace d’une « armée » de Daesh, actuellement emprisonnée en Irak et en Syrie, à l’issue d’une visite de prisons et camps où sont détenus les jihadistes présumés et leurs proches.

« En visitant le centre de détention, j’ai vu la menace imminente posée par ce groupe de combattants détenus de Daesh », a déclaré dans un communiqué le patron du commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), le général Michael Kurilla.

Il a visité cette semaine plusieurs centres de détention, notamment celui de Ghwayran à Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, où des centaines de personnes ont été tuées après que des djihadistes l’ont pris d’assaut au début de l’année 2022, selon le communiqué.

« Entre ceux qui sont détenus en Syrie et en Irak, c’est une véritable armée de Daesh en détention. S’il est libéré, ce groupe constituerait une grande menace pour la région et au-delà », selon Michael Kurilla.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les combattants kurdes) et les administrateurs de la prison de Ghwayran ont décrit les détenus comme « impénitents, susceptibles de se radicaliser davantage […] et comme une bombe à retardement », selon Centcom.

Les FDS soutenues par une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis ont été le fer de lance de la lutte contre l’Etat islamique chassé de ses fiefs en Syrie en 2019, après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires dans ce pays et dans l’Irak voisin.

Des dizaines de milliers de personnes, dont des proches de djihadistes, ont été détenues durant les années suivantes dans des camps gérés par les forces kurdes.

Malgré les appels répétés de l’administration kurde, la plupart des pays occidentaux refusent de rapatrier leurs citoyens de ces camps, se contentant de rapatriements au compte-gouttes par crainte d’éventuels actes terroristes sur leur sol.

Michael Kurilla a aussi visité les camps de Roj et d’al-Hol, dans le nord-est de la Syrie. Les enfants d’al-Hol où campent quelque 10.000 étrangers « risquent quotidiennement d’être endoctrinés », a mis en garde le Centcom, ajoutant que les adolescents de parents étrangers « ont exprimé le désir de retourner dans leur pays d’origine ».

Le général américain a appelé au « rapatriement, à la réhabilitation et à la réintégration des habitants du camp dans leur pays […] d’origine ».

La lutte contre les jihadistes « est une lutte pour la sécurité et la stabilité non seulement de la Syrie et de l’Irak, mais de toute la région », a-t-il affirmé. « Nous ne pouvons absolument pas permettre une résurgence de l’EI. »

Sud-Ouest

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