Manifestations pro-Palestine en Allemagne: l’immigration de masse a été «une grave erreur», selon Kissinger<!-- --> | Atlantico.fr
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Pour l'ancien secrétaire d'État américain Henry Kissinger, qui s’exprimait dans le cadre d’un entretien accordé à la première chaîne allemande Welt TV, cela prouverait que l'Allemagne a laissé entrer trop d'étrangers dans le pays.
Pour l'ancien secrétaire d'État américain Henry Kissinger, qui s’exprimait dans le cadre d’un entretien accordé à la première chaîne allemande Welt TV, cela prouverait que l'Allemagne a laissé entrer trop d'étrangers dans le pays.
©John MACDOUGALL / AFP

Cultures trop différentes

Après plusieurs rassemblements, l’Allemagne a interdit les manifestations célébrant l’attaque du Hamas contre l’État hébreu.

«Solidarité avec la Palestine !» Dès le lendemain de l'attaque terroriste du Hamas contre Israël qui a fait plus de 1200 morts du côté de l'État hébreu, le slogan était scandé dans le quartier berlinois de Neukölln. Une importante communauté musulmane - Turcs, Syriens, Afghans - habite ces rues de la capitale allemande. Dans la foulée, l’Allemagne a interdit ces rassemblements de soutien à la Palestine. Pour l'ancien secrétaire d'État américain Henry Kissinger, qui s’exprimait dans le cadre d’un entretien accordé à la première chaîne allemande Welt TV, cela prouverait que l'Allemagne a laissé entrer trop d'étrangers dans le pays.

«C'était une grave erreur de laisser entrer autant de gens de culture, de religion et de concepts totalement différents, car cela crée un groupe de pression à l'intérieur de chaque pays qui a fait la même chose», a déclaré l'ancien chef de la diplomatie américaine, âgé de 100 ans. Henry Kissinger a affirmé qu’il était «douloureux» de voir ces manifestants se réjouir à Berlin de l’agression contre Israël.

Né dans une famille juive bavaroise le 27 mai 1923, Heinz Kissinger - son vrai nom - fuit le nazisme et gagne les États-Unis avec les siens en 1938, cinq ans après l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Douze membres de sa famille disparaîtront dans l'Holocauste. Il ne devient citoyen américain qu'en 1943. Deux décennies plus tard, il s'impose peu à peu comme l'architecte de la diplomatie américaine à partir des années 1970 avec deux lignes directrices : la détente avec la Russie et l'ouverture avec la Chine. Et ce, jusqu'à sa mise à l'écart par Reagan, partisan d'une politique du bras de fer avec l'URSS.

Le véritable objectif du Hamas «ne peut être que de mobiliser le monde arabe contre Israël et de sortir de la voie des négociations pacifiques», a alerté Kissinger. Selon lui, il est également «possible» qu'Israël prenne des mesures contre l'Iran, si Tel-Aviv estime que Téhéran a joué un rôle dans l'attaque. L’Iran est un des principaux soutiens du Hamas et partage sa volonté d’éradiquer l’État hébreu. Henry Kissinger a également évoqué une «attaque fondamentale contre le système international» au sujet de l’agression du Hamas contre Israël, qui ébranle un peu plus l’ordre planétaire, un an et demi après l’agression de Vladimir Poutine en Ukraine.

«L'acte d'agression» du Hamas doit faire l'objet d'une «certaine sanction», a-t-il encore déclaré dans ce même entretien, tout en mettant en garde contre le danger d'une escalade dans la région. «Le conflit au Moyen-Orient risque de s'intensifier et d'entraîner d'autres pays arabes sous la pression de leur opinion publique», a averti Kissinger, en renvoyant à la guerre du Kippour de 1973, qui avait vu l'émergence d'une coalition arabe dirigée par l'Égypte et la Syrie contre Israël.

L'attaque déclenchée par le Hamas est survenue 50 ans et un jour après le début de cette guerre de 1973. Henry Kissinger venait juste d'être nommé secrétaire d'État en 1973, au moment de la guerre du Kippour.

Le Figaro

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