Les Deux-Sèvres, un département rural gangréné par le trafic de drogue<!-- --> | Atlantico.fr
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Sur l’année 2022, 156 personnes ont été jugées au tribunal de Niort pour des faits liés au trafic de drogue, soit en moyenne trois affaires par semaine.
Sur l’année 2022, 156 personnes ont été jugées au tribunal de Niort pour des faits liés au trafic de drogue, soit en moyenne trois affaires par semaine.
©jody amiet / AFP

Trafic de drogue

Avec ses nombreux sièges de mutuelles qui attirent les cadres et un taux de chômage de 5 %, bien en deçà de la moyenne nationale, Niort est une ville dynamique sur le plan économique et calme en apparence. Mais le trafic de drogue y est démesuré.

 Mis en lumière ces dernières semaines avec l’affaire Leslie et Kévin, l’important trafic de stupéfiants installé dans les Deux-Sèvres est l’une des pistes criminelles étudiées pour expliquer la disparition et le meurtre du jeune couple qui vivait dans le village de Prahecq.

Avec ses nombreux sièges de mutuelles qui attirent les cadres et un taux de chômage de 5 %, bien en deçà de la moyenne nationale, Niort est une ville dynamique sur le plan économique et calme en apparence. Mais le trafic de drogue y est démesuré comme dans d’autres agglomérations du quart nord-ouest de l’Hexagone, Alençon et Vannes pour ne citer qu’elles. «C’est le reflet d’une augmentation de la circulation des stupéfiants en France mais il y a des villes plus marquées que Niort comme Le Havre, explique Julien Wattebled, procureur de la République de Niort qui dresse tout de même un constat local alarmant. À Niort, il y a une surreprésentation du trafic des drogues dures comme la cocaïne et l’héroïne. Il y a une consommation très importante sur le département des Deux-Sèvres qu’on mesure à travers des études d’addiction et des prescriptions de médicaments.»

Sur l’année 2022, 156 personnes ont été jugées au tribunal de Niort pour des faits liés au trafic de drogue, soit en moyenne trois affaires par semaine. En un an, les saisies ont été multipliées par huit pour l’herbe de cannabis, par trois pour la cocaïne et par quinze pour l’héroïne. «La drogue arrive d’Amérique du Sud via des mules guyanaises ou surinamaises dans des villes où leur communauté est bien développée comme à Niort. L’an dernier, nous en avons intercepté neuf», poursuit le procureur de la République.

Le Figaro

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