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Le président turc Erdogan accepte de ratifier l'adhésion de la Suède à l'Otan
Le président turc Erdogan accepte de ratifier l'adhésion de la Suède à l'Otan
©YVES HERMAN / POOL / AFP

Après avoir bloqué l'adhésion de la Suède à l'Alliance atlantique pendant plus d'un an, faisant monter les enchères diplomatiques, le président turc a finalement donné son accord hier lors d'un sommet de l'OTAN.

Après plus d'un an de tergiversations diplomatiques destinées à obtenir des concessions sur d'autres dossiers diplomatiques, la Turquie en la personne de son président fraîchement réélu Recep Tayyip Erdogan a finalement donné son accord ce lundi 10 juillet à l'adhésion de la Suède à l'Otan, près de 18 mois après le début de l'offensive russe, à l'issu d'un sommet de l'alliance atlantique démontrant la solidité de l'entente entre les alliés. "Finaliser l'adhésion de la Suède à l'Otan est une étape historique qui bénéficie à la sécurité de tous les alliés de l'Otan en cette période critique. Elle nous rend tous plus forts et plus en sécurité", s'est félicité le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.

On ignore encore le détails des transactions secrètes qui ont eu lieu lors de la rencontre organisée entre le président turc Recep Tayyip Erdogan, réélu fin mai pour cinq ans, et le Premier ministre suédois Ulf Kristersson à l'issue de laquelle le chef de l'Etat turc a accepté de transmettre le protocole d'adhésion de la Suède au Parlement turc "dès que possible". Diplomate rodé et peu impressionnable, le président Erdogan pourrait avoir obtenu de solides concessions tant sa décision tranche avec des mois d'opposition à ce processus : au précédent sommet de l'Alliance atlantique à Madrid, il avait fallu des heures de négociations pour arracher au chef de l'Etat turc ne serait ce qu'un soutien à l'invitation initiale à Stockholm. Le président américain Joe Biden tout en se disant "impatient" d'accueillir la Suède comme 32e Etat membre de l'Otan, a assuré être "prêt à travailler avec le président Erdogan et la Turquie au renforcement de la défense et de la dissuasion dans la zone euro-atlantique", .

Le sommet semblait pourtant mal parti en début de journée, lorsque Recep Tayyip Erdogan avait semblé vouloir lier l'adhésion de la Suède à l'Otan à celle - au point mort depuis plusieurs années et peu susceptible de se relancer aisément - de la Turquie à l'Union européenne. De quoi jeter un froid sur les participants à la réunion, avant qu'une rencontre avec le président du Conseil européen Charles Michel ne redonne un peu d'espoir, ce dernier twittant sur une volonté commune de "redynamiser" les relations Turquie-UE.

Jens Stoltenberg, secrétaire de l'Otan a ainsi révélé que la Suède avait accepté "en tant que membre de l'UE, de soutenir activement les efforts visant à redynamiser le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE et de contribuer à la modernisation de l'accord d'union douanière UE-Turquie et à la libéralisation des visas". La Turquie aurait elle accepté d'avoir un nouvel allié militaire contre la promesse d'un soutien à l'intérieur de l'Union Européenne ?

L'express

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