Le chancelier allemand Olaf Scholz est réticent à aider réellement l’Ukraine et voilà pourquoi<!-- --> | Atlantico.fr
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Le chancelier allemand Olaf Scholz s'adresse à la presse après une vidéoconférence avec les chefs d'État sur l'Ukraine, à la Chancellerie à Berlin, le 19 avril 2022.
Le chancelier allemand Olaf Scholz s'adresse à la presse après une vidéoconférence avec les chefs d'État sur l'Ukraine, à la Chancellerie à Berlin, le 19 avril 2022.
©LISI NIESNER / POOL / AFP

Les critiques fusent

L'Allemagne fait l'objet de nombreuses critiques sur sa politique à l'égard de l'Ukraine. Dans une longue interview au magazine Der Spiegel, le chancelier Olaf Scholz se défend

« L’Allemagne hésite, elle ne fait pas assez ». Les mêmes reproches se font entendre depuis des semaines. Dans une interview au magazine Der Spiegel, Olaf Scholz rejette ces critiques et affirme que son pays en a déjà fait beaucoup pour aider l’Ukraine. 

Pour le chancelier, les réserves de la Bundeswehr s’épuisent et il serait contre-productif de livrer aux Ukrainiens du matériel occidental que les soldats ne pourraient pas utiliser sans une formation adéquate. Il serait préférable que les pays d’Europe de l’Est fournissent des armes lourdes de fabrication soviétique, avant qu’ils soient dédommagés par Berlin. 

Mais Scholz ne s’arrête pas la : il évoque le danger d’une confrontation directe entre la Russie et l’OTAN et le spectre d’un affrontement nucléaire. Beaucoup y voient des manigances destinées à alimenter la peur au sein de la population allemande, et donc excuser ces hésitations de l’Allemagne. Le vice-chancelier allemand, Robert Habeck, a explicitement averti que l'envoi de chars occidentaux modernes en Ukraine pourrait faire de l’Occident une cible, et en particulier l’Allemagne.

Dans le même discours, Habeck prétend également que d'autres alliés de l'OTAN n'envoyaient pas d'armes lourdes pour cette raison, oubliant les chars, les lances roquettes multiples, les obusiers ou encore les systèmes de défense fournis par de nombreux pays européens, comme la France, la République Tchèque ou encore la Slovaquie. Ce faisant, l’Allemagne joue sa crédibilité, fondement de la dissuasion, et donc sa propre sécurité.

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