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Laurence Parisot encense Emmanuel Macron : "j’ai souhaité qu’il me rejoigne pour travailler avec moi"
©REUTERS/Philippe Wojazer

Cirage de pompes

Dans un entretien au Parisien Magazine paru ce vendredi, l'ancienne patronne du Medef défend la loi Macron et critique le contrat de travail unique.

Quand une ancienne patronne du Medef parle du ministre de l'Economie d'un gouvernement de gauche, on pourrait s'attendre à ce que les critiques pleuvent. Pourtant, il n'en est rien. C'est même tout le contraire. Laurence Parisot apprécie beaucoup Emmanuel Macron et le clame dans le Parisien Magazine de ce vendredi. Elle y défend même la loi qui porte son nom avec force.

"Cette loi est prometteuse. Elle est favorable à la croissance économique qui, ces dernières années, a été empêchée par la rigidité introduite partout. (...) L’économie française a besoin de cette approche antisismique, et la loi Macron y participe" explique-t-elle d'abord ajoutant même qu'elle aurait "aimé qu’il y ait une loi Macron 2". Puis elle va même plus loin en jugeant personnellement le ministre.

"C’est quelqu’un que j’apprécie. Dès mon élection à la présidence du Medef, en 2005, la pensée de Michel Rocard m’a inspirée et j’ai développé une approche social-démocrate de l’économie et du dialogue social. Je me sens proche de ceux qui ont une culture rocardienne, comme Manuel Valls ou Emmanuel Macron. J’ai rencontré Emmanuel quand il était banquier d’affaires chez Rothschild (2008-2012, NDLR). Et j’ai immédiatement compris que nous avions une communauté de pensée. J’ai souhaité qu’il me rejoigne pour travailler avec moi" confier Parisot expliquant que cela ne s'est pas fait en raison de "son engagement au côté de François Hollande pour la présidentielle de 2012". 

"Il porte un renouvellement intéressant de l’élite française, pas simplement du personnel politique. Connaisseur des enjeux du monde d’aujourd’hui, conscient de leur gravité, il est engagé, intelligent, accessible et réaliste" lance-t-elle avaant de préciser que "s’il y a une caractéristique commune à Manuel Valls, Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy, c’est bien d’être dans le réel. Et à la recherche de l’efficacité".

Enfin, n'étant pas favorable au contrat de travail unique, l'ancienne patronne des patrons donne quelques préconisations en matière de droit du travail. "Il faut penser la durée du travail au niveau de l’entreprise, et non pas de manière nationale et uniforme telle que la loi le prévoit aujourd’hui. On pourrait fixer un plafond d’ordre public afin de ne pas dépasser 40 heures par semaine. Ensuite, à chaque entreprise de négocier avec les représentants des salariés une durée de 35, 36, 37, 38 heures… Le volume horaire pourrait être adapté au carnet de commandes et à la conjoncture" juge-t-elle ajoutant que "les 35 heures sont devenues un tabou, et même un « bâton m… », on ne sait pas par quel bout le prendre". "Mon vœu le plus cher serait que nous arrivions collectivement, dans l’intérêt général, à dépasser le poids des symboles" argumente-t-elle enfin.

Lu sur le Parisien magazine

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