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L'Italie a recensé trente terroristes en fuite, dont 14 en France
©ALBERTO PIZZOLI / AFP

Wanted

27 sont d'extrême gauche et trois d'extrême droite.

Après la capture de Cesare Battisti en Bolivie dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 janvier, et son incarcération en Italie le 14, le pays a annoncé ce samedi 19 janvier avoir recensé trente terroristes en fuite à l’étranger.

Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur italien a écrit : "Trente terroristes en fuite, 27 de gauche et trois de droite : les noms sont sur le bureau du ministre de l’Intérieur Matteo Salvini. Il s’agit de la liste mise à jour que les services secrets et les forces de l’ordre ont à nouveau élaboré après l’arrestation de Cesare Battisti". Le communiqué indique que près de la moitié d'entre eux, quatorze précisemment, "sont localisés en France".

Le ministère ne communiquera publiquement "aucune liste, ni aucun nom" mais se dit "prêt à des démarches officielles pour demander la collaboration aux pays hébergeant des terroristes, à commencer par Paris" afin que "les terroristes soient remis aux mains de la justice italienne, comme c’est arrivé pour Cesare Battisti".

Cesare Battisti a été condamné par contumace en Italie en 1993 à la réclusion à perpétuité pour quatre meurtres et complicité de meurtres dans les années 1970, alors qu'il était membre des Prolétaires armés pour le communisme, groupe considéré comme terroriste par l'Italie, spécialisé dans les braquages et les assassinats politiques. Le groupe a sévi pendant les "années de plomb", entre 1970 et 1990, où les attentats d’extrême gauche et d’extrême droite ont causé un millier de morts. Après sa capture, Matteo Salvini s'est réjouit de l'arrestation "d'un délinquant qui ne mérite pas une vie confortable à la plage, mais de finir ses jours en prison". "Ma première pensée va aujourd'hui aux proches des victimes de cet assassin, qui a profité trop longtemps d'une vie qu'il a lâchement prise à d'autres, chouchouté par les gauches de la moitié de la planète. Le pique-nique est fini", a écrit Matteo Salvini dans un communiqué.

Arrêté en 1979, jugé et emprisonné, Cesare Battisti s'était échappé en 1981, avant de se réfugier à Paris, puis au Mexique pendant sept ans. En 1990, il est revenu en France, suite à la promesse de François Mitterrand de ne pas extrader les anciens terroristes d’extrême gauche renonçant à la lutte armée. Battisti est alors devenu auteur de romans policiers à succès, mais risquant l'extradition en 2004, il s'est enfui au Brésil. Le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2011) avait décidé en 2010 de ne pas livrer le fugitif à l'Italie. C'est l'ex-président brésilien, Michel Temer, qui a finalement signé mi-décembre l'acte d'extradition réclamé depuis des années par l'Italie.

Ouest-France

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