L'historienne Hélène Carrère d’Encausse est décédée à l'âge de 94 ans

Première femme à avoir été à la tête de l'Académie française, Hélène Carrère d'Encausse est morte samedi 5 août à l'âge de 94 ans. Hélène Carrère d'Encausse était une grande spécialiste de la Russie. Sa disparition a été annoncée par ses enfants à l'AFP.

« Elle s'est éteinte paisiblement entourée de sa famille », précise le communiqué de la famille.

Issue d'une famille géorgienne émigrée en France, son père avait été assassiné en France quand elle était adolescente.

Les hommages ont été nombreux à l’annonce de son décès.

L'académicien Jean-Marie Rouart a salué la mémoire d’Hélène Carrère d'Encausse sur France Info, « une femme amusante qui était vraiment d'une curiosité encyclopédique ». Il a souligné un « destin admirable de courage » et fait part d'une « terrible émotion » à la nouvelle de sa mort.

L'ancien ministre de la Culture Jack Lang s’est aussi confié au micro de France Info sur la disparition d’Hélène Carrère d'Encausse :

« C'était une grande dame, une femme qui a donné à l'Académie française et à la culture française un éclat, un prestige, une élégance et un rayonnement incontestable. (…) C'était un bonheur, un plaisir, de l'entendre parler de la Russie, de la littérature russe, de l'histoire russe. Elle avait une érudition incomparable, en même temps une passion qui, peut-être, l'a conduite à ne pas voir totalement clair sur Vladimir Poutine dans la dernière période ».

La Première ministre Elisabeth Borne a également rendu hommage samedi soir sur Twitter à « une historienne habitée par la passion de la vérité. Femme engagée et grande écrivaine, elle a puisé dans ses racines un témoignage littéraire incontournable sur la Russie et l’URSS ».