L'environnement mal couvert ?

D'après Al Gore, les médias ont une part de responsabilité dans l'échec du sommet de Copenhague sur le climat l'an dernier. Il s'en explique sur son blog:

"Nos médias ont la responsabilité d'éduquer le public sur les enjeux qui affectent la planète. Couvrir la crise climatique simplement comme un enjeu politique empêche le public d'avoir accès aux éléments scientifiques et moraux qui sont essentiels au débat."

Pour en arriver à cette conclusion, l'ancien vice-président américain s'est basé sur les résultats d'une étude analysant la couverture médiatique du sommet de Copenhague en décembre 2009. Après avoir disséqué 400 articles, l'Institut Reuters pour l'étude du journalisme est formel:

"Moins de 10% des articles écrits sur le sommet de Copenhague l'an dernier traitaient des aspects scientifiques du changement climatique."

Interrogée par l'institut Reuters, la directrice du projet britannique pour le climat et le développement durable pense qu'il faudrait mieux préparer les médias à ce genre d'événements:

"Les journalistes et autres vecteurs de communication manquent souvent des connaissance de base et des ressources documentaires nécessaires pour rendre compte sans erreur de la complexité scientifique du changement climatique. C'est d'autant plus vrai dans les pays en développement."