Jungle de Calais : les migrants cibleraient les automobilistes et utilisent de nouvelles techniques d'embuscade

Les migrants du camp de la Jungle de Calais provoqueraient sciemment des accidents terrifiants sur les routes vers le port français en lançant des gros objets sur les voitures, dans l'objectif de se faufiler dans les camions pris dans les embouteillages. 

Une équipe de journalistes britanniques a échappé de justesse à la mort la semaine dernière lorsque trois migrants ont visé leur voiture, entraînant une collision avec un camion de 38 tonnes. Selon leurs dires le reporter Ben Ellery, 32 ans, et les photographes Steve Burton et John McLellan ont tous été blessés lorsque leur Audi a fait une embardée pour éviter un jet de d'objets. Ils ont ensuite frappé un camion car leur véhicule était hors contrôle. Le mastodonte a traîné la voiture sur le côté sur environ 50 mètres. 

Les trois hommes ont ensuite été transportés à l'hôpital. Ben Ellery a été gravement blessé à la tête. John McLellan, 60 ans, a eu des coupures profondes au visage. Steve Burton, 57 ans, a aussi eu des entailles sur le visage et de graves contusions au dos. 

"Il est essentiel que les gens se sentent en sécurité"

Après avoir été informé de l'incident, la ministre britannique de l'Intérieur, Amber Rudd, a publié une déclaration décrivant l'incident comme "extrêmement préoccupant". Elle a ajouté : "Il est essentiel que les gens se sentent en sécurité lorsqu'ils utilisent les ports de la Manche. Cela montre à quel point il est dans l'intérêt de tous de lutter contre les tentatives d'entrer au Royaume-Unis illégalement."

Les autorités françaises ont confirmé que les migrants ont délibérément causé l'accident et créé des embouteillages de la circulation sur l'autoroute N216 dans le port de ferry, et l'A16 au tunnel sous la Manche. Ils mettent aussi en place des barricades. 

30 blocus chaque nuit 

Selon les résidents, les conducteurs de camions sont victimes de violence, menaces et intimidation quand ils passent le port franças.  

Chaque soir, des escadrons de police anti-émeute sont impliqués dans la gestion des combats avec les gangs. La police a déclaré qu'ils ont affaire à environ 30 blocus chaque nuit. En permanence, une équipe de travailleurs de la voirie enlève les débits sur les autoroutes, autour du port et du tunnel. 

Jean-Marc Puissesseau, président du port de Calais, a déclaré : "Les migrants jettent des troncs d'arbres, des branches et des chariots sur les voitures sur l'autoroute. Ce qui est très dangereux."