Selon Laurent Berger, les deux grandes confédérations vivent "une période de tension". Il a souhaité pouvoir "s'expliquer avec Thierry Lepaon", le nouveau secrétaire général de la CGT. "Quand on se fait traiter de "traître", de "collabo", de "renégat", je considère que ce sont des insultes", a-t-il répété. Alors que Thierry Lepaon plaide pour un "syndicalisme rassemblé", Laurent Berger a souligné "un désaccord entre deux types de syndicalisme, un syndicalisme qui prend ses responsabilités dans une situation extrêmement compliquée et un syndicalisme qui considère que c'est à l'Etat de faire à sa place".
Ce désaccord est si profond que la CGT et FO ont lancé un appel à des manifestations et des rassemblements le 9 avril, sans y joindre la CFDT. Les deux centrales cherchent à mobiliser contre l'accord sur la sécurisation de l'emploi. La date choisie correspond au jour du vote de ce projet de loi en séance publique à l'Assemblée nationale. "Après la forte mobilisation du 5 mars qui a réuni 200 000 manifestants, la CGT appelle l'ensemble des salariés du privé comme du secteur public, des retraités et des privés d'emploi, à une nouvelle journée de grèves et de manifestations le 9 avril" pour "empêcher la transposition dans la loi du contenu de l'accord du 11 janvier", indique la centrale dans un communiqué. La CGT "va poursuivre les rencontres avec les parlementaires dans les tout prochains jours afin de leur démontrer la nocivité de l'accord pour les salariés et son inefficacité en matière économique", ajoute-t-elle. Les dissensions entre les deux syndicats sont fortes. Seul point de convergence entre les deux : leurs relations de plus en plus tendues avec le gouvernement.
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