Journées d'action : pas d'union syndicale le 1er mai, la CGT et FO appellent à manifester le 9 avril<!-- --> | Atlantico.fr
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La CGT et la CFDT ne défileront pas main dans la main le 1er mai
La CGT et la CFDT ne défileront pas main dans la main le 1er mai
©Reuters

Désaccord

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a annoncé mardi que son syndicat ne défilerait pas avec la CGT le 1er mai. Cette dernière, avec FO, devraient manifester contre l'accord sur la sécurisation de l'emploi le 9 avril.

La guéguerre entre la CFDT et la CGT monte d'un cran. Les deux centrales syndicales s'opposent depuis l'accord du 11 janvier sur le marché du travail. Transposé dans un projet de loi, le texte doit être examiné par l'Assemblée la semaine prochaine. Mais ce mardi, la discorde entre dans une nouvelle phase. En effet, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, a annoncé que son syndicat ne défilerait pas avec la CGT le 1er mai. "Le 1er mai, la CFDT n'ira pas manifester avec la CGT. C'est une décision de notre bureau national de la semaine dernière au moment où la CGT disait qu'il fallait faire un 1er mai commun", a-t-il affirmé sur RTL. Laurent Berger déplore que son syndicat ait été "insulté, vilipendé" lors du congrès de la CGT à Toulouse. "Nos militants ne veulent pas se faire insulter une semaine et aller manifester avec la CGT une autre semaine", a-t-il déclaré.

Selon Laurent Berger, les deux grandes confédérations vivent "une période de tension". Il a souhaité pouvoir "s'expliquer avec Thierry Lepaon", le nouveau secrétaire général de la CGT"Quand on se fait traiter de "traître", de "collabo", de "renégat", je considère que ce sont des insultes", a-t-il répété. Alors que Thierry Lepaon plaide pour un "syndicalisme rassemblé", Laurent Berger a souligné "un désaccord entre deux types de syndicalisme, un syndicalisme qui prend ses responsabilités dans une situation extrêmement compliquée et un syndicalisme qui considère que c'est à l'Etat de faire à sa place".

Ce désaccord est si profond que la CGT et FO ont lancé un appel à des manifestations et des rassemblements le 9 avril, sans y joindre la CFDT. Les deux centrales cherchent à mobiliser contre l'accord sur la sécurisation de l'emploi. La date choisie correspond au jour du vote de ce projet de loi en séance publique à l'Assemblée nationale. "Après la forte mobilisation du 5 mars qui a réuni 200 000 manifestants, la CGT appelle l'ensemble des salariés du privé comme du secteur public, des retraités et des privés d'emploi, à une nouvelle journée de grèves et de manifestations le 9 avril" pour "empêcher la transposition dans la loi du contenu de l'accord du 11 janvier", indique la centrale dans un communiqué. La CGT "va poursuivre les rencontres avec les parlementaires dans les tout prochains jours afin de leur démontrer la nocivité de l'accord pour les salariés et son inefficacité en matière économique", ajoute-t-elle. Les dissensions entre les deux syndicats sont fortes. Seul point de convergence entre les deux : leurs relations de plus en plus tendues avec le gouvernement.

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