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Jean-Pierre Jouyet : "La BPI n'aidera pas les canards boiteux"
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Interdit aux boulets

Le futur président de la Banque publique d'investissement, Jean-Pierre Jouyet, a ainsi fermé la porte à tout soutien potentiel à l'aciérie ArcelorMittal.

"La BPI aura vocation à maintenir l'activité et non pas à aider les canards boiteux." C'est ce qu'a déclaré Jean-Pierre Jouyet, futur président de la Banque publique d'investissement (BPI), en réponse à la question : "Est-ce que la BPI devra sauver Florange ?" Le propriétaire du site, ArcelorMittal, a annoncé début octobre la fermeture des deux hauts fourneaux de l'usine, déjà à l'arrêt depuis 14 mois.

Interviewé ce vendredi matin sur Europe 1, Jean-Pierre Jouyet a détaillé les entreprises destinataires des prêts de l'établissement public. La vocation de la BPI, dont les contours et la direction ont été révélés par le gouvernement mercredi, sera de "maintenir l'activité". "Nous financerons les bons projets, au service du développement durable, de la transition énergétique, du numérique...", a-t-il ajouté.

Jean-Pierre Jouyet, qui est également directeur général de la Caisse des dépôts (CDC), a ensuite été interrogé sur le cas de PSA Peugeot Citroën, constructeur automobile en difficulté et sur l'opportunité pour la BPI d'intervenir dans le dossier.

"Je ne dis pas que ça ne nous regarde pas", explique l'ancien secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, tout en prévenant que "la BPI aura vocation à financer essentiellement des PME et des entreprises de taille intermédiaire (ETI)".

Nouvel outil de l'Etat pour redresser l'économie française, la BPI nourrit à la fois espoirs et inquiétudes. Certains observateurs comme Jean-Louis Borloo estiment qu'elles pourraient être un nouveau Crédit Lyonnais. La banque avait financé des entreprises en difficulté, ce qui l'avait conduit à la faillite.

Jean-Pierre Jouyet semble vouloir montrer qu'il a l'intention de gérer la banque rigoureusement. "Nous souhaitons aider à des projets d'avenir pour compenser les difficultés que vous avez citées", a-t-il expliqué en référence, outre Florange et PSA, à Sanofi, Alcatel-Lucent, Air France et Areva. "Elle fera de la prévention contre le chômage (...) Pour le reste, c'est à d'autres dispositifs de jouer si nécessaire", selon lui.

Lu sur Europe 1

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