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Islam Karimov, président de l'Ouzbékistan, est (vraiment) décédé
©Sergei Karpukhin / Reuters

The End

Celui qui a dirigé l'Ouzbékistan d'une main de fer pendant vingt-sept ans est décédé à l'âge de 78 ans, a confirmé le gouvernement ouzbek ce vendredi.

Après des heures d'informations contradictoires, de condoléances sans confirmation officielle, le gouvernement ouzbek a mis fin aux rumeurs vendredi en fin de journée : le président Islam Karimov est mort. Un communiqué officiel diffusé dans la matinée annonçait que l'état de santé du chef de l'État de 78 ans, victime d'une hémorragie cérébrale, s'était nettement dégradé.
"Chers compatriotes, c'est avec un immense chagrin dans nos cœurs que nous vous annonçons la mort de notre cher président", a déclaré le présentateur de la télévision publique ouzbèke. Islam Karimov sera enterré à Samarcande, sa ville natale, samedi. 
Aucun successeur nommé
Islam Karimov n'a pas désigné de successeur. Étant donné la nature quasi-totalitaire du régime, personne ne sait ce qu'il adviendra de la succession d'Islam Karimov, dans ce pays à la position stratégique entre la région Afghanistan-Pakistan et la Russie. Selon la Constitution, c'est le président du Sénat qui assure l'intérim de la présidence jusqu'à une élection ; il s'agit de Nigmatilla Yuldashev, ancien ministre de la Justice, loyaliste du régime et choisi par Karimov pour le poste en janvier 2015. Mais comme le signale Deirdre Tynan, chef de projet Asie centrale d'International Crisis Group, "il y a peu de précédent en Ouzbékistan à une adhésion à la Constitution, qui a été modifiée sans arrêt pour consolider la position de Karimov."
Le plus probable est que le pouvoir exécutif soit exercé par les dirigeants les plus proches de Karimov, soit Shavkat Mirziyoyev (premier ministre), Rustam Azimov (vice premier ministre et ministre des finances) et Rustam Inoyatov (chef des services de sécurité)."Tous ces acteurs voudront une transition sans heurs, et sans laver de linge sale en public. S'ils arrivent à éviter de se battre, on peut s'attendre à ce qu'ils gèrent les parties-prenantes du régime et de son système opaque de gouvernance et d'échange de bons procédés. Il est probable qu'il y ait un script en place depuis un certain temps et que chaque membre du cercle restreint connaisse son rôle", explique Deirdre Tynan. Un autre successeur potentiel serait Lola, la fille de Karimov, actuellement ambassadeur du pays auprès de l'Unesco, mais celle-ci a toujours nié vouloir le pouvoir. "Bien qu'il ne s'agisse pas d'un processus démocratique, cela pourrait minimiser l'instabilité immédiate." 

Lu sur Le Figaro

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