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Hôpital en partie privatisé par un riche émir du Golfe : Martin Hirsch "assume"
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Polémique

Dans une interview au JDD, le patron de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris assure que cela "n'a pas été fait au détriment de malades français".

Du 8 au 14 mai, neuf chambres du 7e étage de l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) ont été entièrement réservées et aménagées par un riche émir du Golfe. Comme le révélait mercredi le Canard enchaîné, des douchettes ont été installées dans les toilettes et retirées depuis, du mobilier comme des chaises et un canapé ont été sortis des réserves de l'établissement et le patient s'est attaché les services d'un traiteur. Autant dire que les révélations de ce traitement de faveur ont depuis fait couler beaucoup d’encre. Mais ce dimanche, Martin Hirsch, le patron de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), se défend face à la polémique. Dans une interview au JDD, il "assume" tout en assurant que cela "n'a pas été fait au détriment de malades français". 

"J'assume ce côté "Robin des bois": à un moment où nous avons besoin de tous les moyens pour soigner les plus modestes (...) gagner de l'argent sur ces patients qui en ont les moyens, cela ne me choque pas", déclare-t-il en substance au Journal du dimanche. Mais "nous avons décidé de ne pas dépasser un taux de 1% (de malades étrangers accueillis, ndlr) pour éviter de créer des interférences avec notre mission première de service public", poursuit le directeur général de l'AP-HP.

Martin Hirsch a aussi précisé  que sur les quatre premiers mois de l'année, 1 000 riches patients étrangers ont été accueillis, "ce qui représente 0,4% de nos patients" et a permis "de dégager une marge de 2,5 millions d'euros". Le patron de l'Assistance publique espère  atteindre "3 000 patients à la fin de l'année, un peu plus que les années précédentes". "On peut tabler sur environ 8 millions d'euros de gains. De quoi réduire de 15% notre déficit qui s'élève à 59,9 millions d'euros en 2013", explique-t-il.

Une pratique quelque peu risquée toutefois car les patients étrangers peuvent aussi s'avérer mauvais payeurs. Selon le JDD, ils ont laissé à l'AP-HP une ardoise de 90 millions d'euros en 2012.

lu sur le JDD

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