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Hong Kong : la veillée pour Tiananmen a été interdite pour la première fois en 30 ans
©ISAAC LAWRENCE / AFP

Répression

La veillée annuelle à Hong Kong en souvenir de la répression de Tiananmen n'a, pour la première fois en 30 ans, pas été autorisée par la police. Les risques liés au coronavirus ont été évoqués.

La veillée annuelle à Hong Kong en souvenir de la répression de la place Tiananmen, en 1989 à Pékin, n'a pas été autorisée par la police. Les risques liés au coronavirus ont été invoqués par les autorités. Cette veillée attire de nombreuses personnes qui tiennent à honorer la mémoire des victimes de la répression de l'armée chinoise le 4 juin 1989. Hong Kong était le seul endroit en Chine où l'événement était commémoré, en hommage aux victimes. 

L'an dernier, la veillée du 30e anniversaire s'était déroulée dans un contexte politique tendu, puisque l'exécutif pro-Pékin tentait d'imposer un texte controversé qui devait permettre d'autoriser les extraditions vers la Chine. Une semaine plus tard débutait alors une crise politique majeure qui a entraîné sept mois de manifestations.

Dans une lettre datée de lundi 1er juin, et que l'AFP a pu consulter, la police hongkongaise précise donc qu'elle ne donne pas son feu vert à la tenue de la veillée pour Tiananmen ce jeudi 4 juin 2020, car elle constituerait "une menace majeure pour la vie et la santé du public". 

Les organisateurs de la veillée accusent l'exécutif, aligné sur Pékin, de se servir du virus pour empêcher la tenue d'un événement qui déplairait au gouvernement central. L'Alliance de soutien des mouvements patriotiques démocratiques de Chine, qui organise la veillée depuis 1990, a appelé les habitants de la ville à allumer une bougie, jeudi soir à 20 heures et à observer une minute de silence.

Alors que beaucoup s'attendaient à une reprise de la contestation avec la levée des restrictions face au coronavirus, Pékin a récemment décidé d'imposer à sa région autonome une loi controversée sur la sécurité nationale. Pékin estime que ce nouveau texte est nécessaire afin de lutter contre le "terrorisme" et le "séparatisme".

Le mouvement pro-démocratie y voit une négation de la semi-autonomie locale, et l'atteinte la plus grave à ce jour au principe "Un pays, deux systèmes" censé garantir à la ville des libertés qui ne sont pas en vigueur dans le reste du pays.

Franceinfo

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