Harcèlement scolaire : Pap Ndiaye multiplie les annonces, les syndicats dénoncent une "improvisation"<!-- --> | Atlantico.fr
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Pap Ndiaye, ministre de l'Education.
Pap Ndiaye, ministre de l'Education.
©BERTRAND GUAY / AFP

L'enseignement sous les projecteurs

Ce lundi, après les différentes annonces de Pap Ndiaye sur le harcèlement scolaire, les syndicats ont dénoncé une "improvisation" du ministère de l'Education.

Une heure de sensibilisation dans les collèges cette semaine, un référent par établissement à la rentrée: mis sous pression après le suicide d'une adolescente, le ministre Pap Ndiaye multiplie les annonces sur le harcèlement scolaire. Mais les syndicats dénoncent une "improvisation". Le ministère de l'Education en a informé les chefs d'établissement vendredi : tous les collégiens de France devront suivre cette semaine une heure de sensibilisation sur "le harcèlement et réseaux sociaux". "Cette heure sera l'occasion de rappeler la manière dont l'usage des réseaux sociaux peut accentuer les phénomènes de harcèlement" et "de souligner la responsabilité de chacun", a-t-il précisé.

Le ministre, Pap Ndiaye, a ainsi demandé aux principaux des 7.000 collèges de France (3,4 millions d'élèves au total) d'organiser cette intervention en lien avec les équipes éducatives. Pap Ndiaye réunira aussi mardi en visioconférence les 14.000 chefs d'établissement (collèges et lycées), ainsi que les inspecteurs de l'Education nationale (IEN) ou les recteurs, pour leur "rappeler l'ensemble des leviers à leur disposition" et "recueillir leurs remontées de terrain".

Sommé d'agir par la famille de Lindsay, adolescente de 13 ans qui s'est suicidée en mai dans le Pas-de-Calais, le gouvernement avait déjà annoncé la semaine dernière que la lutte contre le harcèlement serait la "priorité absolue" de la rentrée 2023. La Première ministre Elisabeth Borne s'était emparée du sujet, au lendemain d'une rencontre de la famille de Lindsay avec Pap Ndiaye, qui leur avait apporté une réponse "insuffisante" selon eux.

Autres actions prévues: l'extension au lycée du programme Phare de lutte contre le harcèlement à la rentrée, la possibilité d'écarter d'une école un élève auteur de harcèlement, une formation obligatoire des personnels ou des moyens accrus pour les plateformes d'alerte et d'écoute sur le sujet, le 3020 (pour les familles et victimes) et le 3018 (sur le cyberharcèlement).

Le sujet a également été au menu de concertations menées depuis vendredi avec les syndicats de l'Education nationale, les fédérations de parents d'élèves ou les dirigeants des réseaux sociaux. Mais les syndicats enseignants, qui ont été reçus lundi matin par le ministre, ont dénoncé "improvisation" et "précipitation".

"Nous convoquer à la hâte est avant tout un effet de communication", a réagi auprès de l'AFP Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat des collèges et lycées, à l'issue de cette réunion.

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