Economie de guerre
Guerre en Ukraine : la France « n’exclut pas » des réquisitions dans l’industrie pour passer en « économie de guerre »
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a déclaré ce mardi être prêt à réquisitionner « des personnels, des stocks ou des outils de productions ».
Emmanuel Macron le martèle depuis plusieurs semaines : la France doit passer en « économie de guerre » pour soutenir l’Ukraine. « La France a un rendez-vous avec son industrie de défense, une industrie en mode économie de guerre avec une capacité de production plus rapide et plus forte », affirmait-il dans ses vœux aux forces armées le 19 janvier.
De son côté, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a annoncé ce mardi lors d’une conférence de presse qu’il « n’exclu[ait] pas » de réquisitionner « des personnels, des stocks ou des outils de productions », voire à « imposer aux industriels d’accorder la priorité aux besoins militaires ». Il invoque « ce que la loi permet au ministre et au délégué général pour l'armement (DGA) de faire, c'est-à-dire si le compte n'y était pas en matière de cadence et de délais de production ».
Le ministre « ne s’interdit pas de le faire dans les toutes prochaines semaines ».
Pour justifier ces réquisitions, le ministre des Armées s’appuie sur la loi de programmation militaire 2024-2030, promulguée en août. Elle prévoit qu’en cas « de menace, actuelle ou prévisible, pesant sur les activités essentielles à la vie de la Nation, à la protection de la population, à l'intégrité du territoire ou à la permanence des institutions de la République ou de nature à justifier la mise en œuvre des engagements internationaux de l'État en matière de défense, la réquisition de toute personne, physique ou morale, et de tous les biens et les services nécessaires pour y parer peut être décidée par décret en Conseil des ministres ».
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