Groenland : pourquoi les élections qui viennent d'avoir lieu auront un impact global sur l'économie mondiale

Peu de gens le savent, mais des élections législatives ont eu lieu au Groenland le 12 mars dernier. De la même manière, rares sont les gens qui savent que les 57 000 habitants de cette île - la plus grande du monde - sont assis sur un véritable trésor : leur sous-sol regorge en effet de terres rares, des métaux précieux essentiels pour la fabrication denombreux appareils électroniques, batteries de voitures ou écrans de télévisions.

La flambée actuelle des prix de certains métaux (en particulier le platine, le palladium et le rhodium) entraîne une prospection accrue de ces éléments dans le monde entier. Au Groenland, les terres rares sont difficiles à extraire du sol : elles sont souvent prisonnières d'une épaisse couche de glace ou mélangées à de l'uranium, explique The Economist.

Gagnants du scrutin : les sociaux-démocrates (43% des voix) qui vont devoir former un gouvernement avec les libéraux et un petit parti de gauche. Or, le Siumut, le parti social-démocrate, a fait campagne pour imposer davantage les compagnies minières qui chercheraient à exploiter le très riche potentiel du pays. Surtout, Aleqa Hammond, la chef du Siumut, a déclaré qu'elle lèverait l'interdiction d'extraire de l'uranium pour faciliter l'extraction des métaux précieux.

Le 20 mars dernier, Aleqa Hammond a annoncé que "nous poursuivons nos négociations mais nous sommes d'accord sur plusieurs éléments essentiels : l'introduction de redevances sur les matières premières et la pêche, la mise en place d'une tolérance zéro sur l'uranium et l'introduction de la langue du Groenland comme la langue la plus importante dans le pays".

Aucune compagnie minière n'a pour le moment demandé de permis d'exploitation, mais des discussions durent depuis plusieurs mois avec un groupe chinois qui prévoit de fairevenir 2 000 de ses travailleurs. A l'heure actuelle, la Chine produit 95% des terres rares du monde