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La droite grecque largement en tête aux élections législatives
La droite grecque largement en tête aux élections législatives
©ARIS MESSINIS / AFP

Pari gagnant

Après de premières élections remportées mais sans majorité, Kyriakos Mitsotakis réussit son pari grâce au nouveau mode de scrutin instauré pour l'occasion, obtenant une "prime de sièges" lui évitant un gouvernement de coalition avec la gauche.

La tendance s'affirme en Grèce : La droite consolide son emprise sur le paysage politique national, au détriment d'une gauche morose. Pour les deuxièmes élections législatives grecques organisées en moins d'un mois, le parti de l'ancien Premier ministre Kyriakos Mitsotakis est arrivé largement en tête, dimanche 25 juin, selon des sondages réalisés à la sortie des urnes. Ce score devrait lui assurer une majorité absolue pour former "un gouvernement stable". La Nouvelle-Démocratie (ND), au pouvoir depuis 2019 remporterait entre 40% et 44% des voix, selon des sondages publiés à la fermeture des bureaux de vote par les chaînes de télévision.

Le succès de la droite se fait au détriment du parti de gauche Syriza d'Alexis Tsipras qui, s'il ne s'effondre pas avec 16% et 19% des suffrages, par rapport aux dernières élections du 21 mai (20%), stagne à un niveau très faible pour un parti ayant gouverné le pays pendant plus de dix ans. Les commentateurs politiques évoquent à la fois la question migratoire et sécuritaire, mieux maîtrisée par la droite, mais aussi un désir de la population de tourner la page d'une période de gouvernement de gauche ayant paradoxalement rimé avec coupes budgétaires et austérité, sous la pressions des bailleurs internationaux du pays après la crise de 2009. La figure de proue de ces années rudes pour les Grecs, Alexis Tzipras, pourrait être poussé à démissionner de par cette nouvelle défaite de sa formation. Ayant profité des réformes, la droite affiche elle un bilan positif, avec une croissance frôlant les 9%, malgré de graves problèmes économiques et sociaux non résolus.

Kyriakos Mitsotakis avait déjà remporté il y a cinq semaines une large victoire en s'adjugeant 40,79% des suffrages, le double de Syriza, son principal rival, aucun autre parti n'obtenant un score menaçant. Mais sans que cette avance ne lui donne unemajorité absolue. Refusant l'idée d'un gouvernement de coalition, le chef du parti Nouvelle-Démocratie requise avait donc rappelé des élections dans l'espoir de creuser l'écart et comptant sur un mode de scrutin qui accorde cette fois-ci au parti arrivé en tête un "bonus" pouvant aller jusqu'à 50 sièges. Le pari est visiblement réussi, même si ces élections ont réservé une mauvaise nouvelle avec une extrême droite en progression dans le pays : Au delà de partis chrétiens réactionnaires habituels, un nouveau parti a émergé, celui des Spartiates, soutenus par des anciens du parti néonazi Aube Doré dissous, qui frôle les 5% des suffrages.

De quoi inquiéter la droite ? Il est sans doute trop tôt pour le dire.

France Info

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