Funérailles de Mohammed Ali : vexé par l’accueil, le président Erdogan rentre précipitamment en Turquie

Il est venu, il a vu…et il a été déçu. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a décidé d’écourter son séjour à Louisville, ville natale de Mohamed Ali, où se déroulent actuellement ses funérailles  Déjà critiqué dans son pays pour aller assister aux obsèques du boxeur (mort le 3 juin) alors que plusieurs attentats à la bombe ont frappé la Turquie, l’accueil relativement frais des organisateurs a fini de refroidir ses ardeurs.

Premier camouflet, lorsque l’homme fort du pays s’est vu refuser avant cette visite de prendre la parole lors de la cérémonie. Jeudi, le dirigeant turc a assisté à la veillée mortuaire. Et nouvelle désillusion. Il n’a pas eu le droit de déposer sur le cercueil du boxeur un morceau de l’étoffe noire ornée de versets coraniques, la Kiswa, qui recouvre la Kaaba, construction cubique au centre de la grande mosquée de La Mecque.

L'homme fort de Turquie, qui était accompagné notamment de son gendre, Berat Albayrak, qui est ministre de l'Energie, n’a que très moyennement apprécié, selon des médias turcs, notamment le Hurriyet Daily News. Furieux, le président a donc décidé de plier bagages. Par ailleurs, l'agence de presse Dogan relate qu'un conflit aurait éclaté entre les gardes du corps du chef de l'Etat turc et les services secrets américains.