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Le tableau qui dit tout de l'attitude de l'Allemagne face au sauvetage de l'euro
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Inflexibles

Au coeur de tout : le pacte social allemand et le coût du travail outre-Rhin

La France est presque le pays où le travail est le mieux rémunéré en Europe. Avec un coût horaire de 34,5 euros, en 2011, elle est tout juste devancée par la Belgique (38,8 euros), et elle prend des distances avec son voisin allemand (31 euros). L'Allemagne est légèrement devancée par les Pays-Bas (31,1 euros). C’est ce que révèle une étude de SG Cross Asset Research, qui compare les différents coûts horaires du travail dans des pays de l’Union européenne.

Pourtant, il y a dix ans, l’écart entre la France et l’Allemagne était plus élevé, et surtout inversé : en Allemagne, il fallait débourser 26,3 euros de moyenne pour une heure travaillée, contre 24,4 euros en France.

Mais il n’y a pas forcément de quoi se réjouir pour la France : cette situation découle du cœur du pacte social allemand. En échange de leur acceptation d'une retraite plus tardive, d'augmentations de salarie très limitées, les travailleurs allemands se sont vus promettre un chômage qui resterait bas et des exportations fortes, grâce au maintien de la compétitivité du pays. Ce qui explique en partie aujourd'hui que l'économie allemande se sort mieux de la crise que celle de la France, qui n'a pu éviter une hausse sensible du coût du travail. 

Or ce tableau, et ce qu'il reflète, explique l'attitude allemande face à la crise de la zone euro. Il laisse présager que, si la Banque centrale européenne (BCE) générait de la création monétaire - qui risque de créer de l'inflation, elle remettrait en cause le pacte social allemand : toute hausse des prix équivaudra alors de fait à une diminution du pouvoir d'achat allemand. D'où l'opposition répétée de l'Allemagne à  une intervention de la BCE en ce sens.

Lu sur Business Insider

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