Un homme arm&eacute; a ouvert le feu samedi dans un centre commercial d'Allen, dans la r&eacute;gion de Dallas au Texas, et a tu&eacute; huit personnes, selon les m&eacute;dias am&eacute;ricains et des informations de <a href="https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/fusillade-au-texas/etats-unis-une-fusillade-au-texas-fait-huit-morts_5812139.html" target="_blank" rel="noopener">France Info</a>. Le tireur a &eacute;t&eacute; neutralis&eacute;.
&nbsp;
&laquo; (Nous) avons trouv&eacute; sept individus d&eacute;c&eacute;d&eacute;s sur les lieux. Nous avons transport&eacute; neuf individus &agrave; l'h&ocirc;pital (...) Parmi ceux que nous avons transport&eacute;s, deux sont morts depuis &raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Jonathan Boyd, chef des pompiers d'Allen, la ville situ&eacute;e dans le nord-est du Texas o&ugrave; a eu lieu la fusillade.
La tuerie a provoqu&eacute; des sc&egrave;nes de panique au Allen Premium Outlets, un centre commercial de la ville d'Allen, &agrave; quelque 40 kilom&egrave;tres au nord de Dallas.
De nombreux clients faisaient leurs achats du week-end au moment de la fusillade.
Un policier qui n'&eacute;tait pas en service se trouvait dans le centre commercial quand des tirs ont retenti vers 22H30, heure fran&ccedil;aise, a expliqu&eacute; le chef de la police locale, Brian Harvey. L'agent &laquo; a entendu des coups de feu, s'est rendu (sur les lieux) des coups de feu, a fait face au suspect et a neutralis&eacute; &raquo; l'individu, selon les pr&eacute;cisions du chef de la police locale.
L'identit&eacute; du tireur n'a pas &eacute;t&eacute; communiqu&eacute;e. Son corps a &eacute;t&eacute; retrouv&eacute; sans vie &agrave; l'arriv&eacute;e de renforts de police, comme celui des autres victimes.
Parmi les personnes atteintes par les tirs se trouve notamment un enfant de cinq ans, selon un responsable hospitalier cit&eacute; par le m&eacute;dia NBC News.
Les autorit&eacute;s locales ont salu&eacute; l'action du policier ayant abattu le tireur.

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Etats-Unis : huit morts dans une fusillade au sein d'un centre commercial au Texas

Et maintenant en Serbie… : y a-t-il un risque que les tueries de masse finissent par débarquer en France ?

Atlantico : Un jeune de 13 ans a tu&eacute; plusieurs &eacute;l&egrave;ves et un surveillant <a href="https://www.lemonde.fr/international/article/2023/05/03/fusillade-dans-une-ecole-de-belgrade-un-jour-noir-pour-la-serbie_6171983_3210.html" target="_blank" rel="noopener">dans une &eacute;cole &agrave; Belgrade</a>. On a le sentiment que les tueries de masse <a href="https://www.lesoir.be/251312/article/2019-10-03/leurope-connu-23-tueries-de-masse-par-armes-feu-en-10-ans" target="_blank" rel="noopener">se multiplient en Europe</a>. Comment l&lsquo;expliquer ?
Jean Doridot&nbsp;: Il y a un ph&eacute;nom&egrave;ne de contagion sociale sur le sujet des tueries de masse, qui a &eacute;t&eacute; document&eacute; par des chercheurs en psychologie. Aux &Eacute;tats-Unis, par exemple, lorsque l'on constate ce genre d&rsquo;&eacute;v&egrave;nement, il y a une probabilit&eacute; qu'un autre survienne dans les jours qui suivent. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne a &eacute;t&eacute; observ&eacute; et document&eacute; par Durkheim et Kangue &agrave; l'&eacute;poque de l'&eacute;pid&eacute;mie de suicides en Allemagne.&nbsp;L&rsquo;effet en question est souvent nomm&eacute; &laquo; Effet Werther &raquo;, en raison de la vague de suicide chez les jeunes apr&egrave;s la publication de &laquo; Les soufrantes du jeune Werther &raquo;, de Goethe, publi&eacute; en Allemagne en 1774. Les r&eacute;seaux sociaux pourraient &eacute;galement contribuer &agrave; ce ph&eacute;nom&egrave;ne. Il est important de souligner que depuis la pand&eacute;mie, la sant&eacute; mentale des individus, notamment celle des jeunes, s'est d&eacute;t&eacute;rior&eacute;e, ce qui a entra&icirc;n&eacute; une vague psychiatrique. Cela peut faire partie des raisons de cette augmentation des tueries de masse et notamment chez les jeunes. En outre, les tueurs de masse sont souvent des personnes marginalis&eacute;es qui ont subi des brimades et qui se sentent exclues. Il est &eacute;galement possible que certains soient malades au sens psychiatrique du terme. Cependant, leur d&eacute;sir d'acc&eacute;der &agrave; une certaine notori&eacute;t&eacute; est souvent motiv&eacute; par un malaise et une marginalisation.
C&rsquo;&eacute;tait le cas de Richard Durn lors de la tuerie de Nanterre en 2002. Les tueurs de masse, dans plus de 95% des cas, sont des hommes, et parmi eux, beaucoup sont marginalis&eacute;s et se sentent exclus. Ils ont souvent subi des brimades. Le harc&egrave;lement scolaire peut &ecirc;tre un facteur d&eacute;clencheur de cette violence. C&rsquo;est un sentiment de malaise qui cr&eacute;e de la violence, soit contre soi, jusqu&rsquo;au suicide, soit contre les autres jusqu&rsquo;aux tueries de masse. Dans le cas serbe, le tueur avait acc&egrave;s &agrave; des armes &agrave; feu chez son p&egrave;re, il est pass&eacute; &agrave; l'acte. Les tueurs de masse sont parfois malades, au sens psychiatrique du terme, mais pas tous. En revanche, ils sont g&eacute;n&eacute;ralement marginaux et souffrent d'un malaise qui les pousse &agrave; vouloir acc&eacute;der &agrave; une certaine notori&eacute;t&eacute;. Un tueur de masse veut se faire remarquer, qu&rsquo;on le reconnaisse, et le plus souvent il ne tue jamais de parfaits inconnus.
Xavier Raufer&nbsp;:&nbsp;La Serbie est un cas particulier qu&rsquo;il ne faut pas forc&eacute;ment mettre sur le m&ecirc;me plan que les autres tueries de masse. A mon sens, c&rsquo;est un &eacute;v&eacute;nement isol&eacute; qui ne se reproduira pas de sit&ocirc;t. Il existe des cas pathologiques de psychopathes graves, qui repr&eacute;sentent un danger pour la soci&eacute;t&eacute;. Cependant, ces situations sont rares et ne sont pas repr&eacute;sentatives des pays. Ce sont des cas universellement r&eacute;pandus : un beau jour, quelque chose craque dans la t&ecirc;te d'un individu et &agrave; partir de ce moment-l&agrave;, s'il n'est pas sous traitement chimique ou autre, d&egrave;s qu'il voit un &ecirc;tre humain, il le tue. Un enfant de 13 ans dans une &eacute;cole &agrave; Belgrade, c&rsquo;est inou&iuml; et c&rsquo;est aussi pour cela que &ccedil;a suscite autant d&rsquo;&eacute;motion.
Quelle est la tendance de fond&nbsp;des tueries de masse&nbsp;?
Xavier Raufer&nbsp;:&nbsp;Quand on prend en compte les tueries de masse, la plupart se produisent dans des pays &agrave; majorit&eacute; protestante. Il arrive rarement que de telles tueries se produisent ailleurs. Il peut y en avoir une de temps en temps, comme en Chine ou en Norv&egrave;ge, mais cela reste atypique. Par ailleurs, cela n'a rien &agrave; voir avec la disponibilit&eacute; des armes, car il y a des pays o&ugrave; il y a deux fois plus d'armes et deux fois plus de morts par banditisme, comme le Mexique ou le Br&eacute;sil, mais o&ugrave; il n'y a pas de tuerie de masse. Mais &eacute;videmment, quand il y a des armes &agrave; disposition, les passages &agrave; l&rsquo;acte sont toujours plus meurtriers, mais ils ne se passent pas n&rsquo;importe o&ugrave;.
Les tueries de masse se produisent dans des pays o&ugrave; le politiquement correct &eacute;touffe tellement les gens qu'&agrave; un moment donn&eacute;, ils "p&egrave;tent les plombs &raquo;. Ce qu'il faut prendre en compte, c'est le niveau de risque. En dehors du monde o&ugrave; le politiquement correct r&egrave;gne en ma&icirc;tre et o&ugrave; l'on n'a plus le droit de dire certaines choses, les tueries de masse sont g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par la conformit&eacute; absolue.&nbsp; Il y a donc des pays &agrave; risque, les pays nordiques &agrave; majorit&eacute; luth&eacute;rienne, comme le Danemark, la Su&egrave;de et la Norv&egrave;ge, qui sont particuli&egrave;rement marqu&eacute;s par cette conformit&eacute;. En revanche, les pays baltes qui sont orthodoxes ou de toute autre religion n'ont pas ce probl&egrave;me.
A quel point est-il possible que les tueries de masse s'importent en France ?
Jean Doridot&nbsp;: Pour le moment, ce qui nous prot&egrave;ge c&rsquo;est la r&eacute;glementation de l'acc&egrave;s aux armes &agrave; feu, m&ecirc;me si nous avons de nombreux jeunes qui meurent par balles &agrave; cause du trafic de drogue. Des tueries de masse ont d&eacute;j&agrave; eu lieu, comme avec Richard Durn &agrave; Nanterre ou des tentatives comme David Patterson, qui avait fonc&eacute; dans une pizzeria, faisant un mort et plusieurs bless&eacute;s. Notre r&eacute;glementation, notre suivi-m&eacute;dicosocial nous offrent une certaine protection, mais il faut rester vigilant.&nbsp; Nous avons &eacute;galement une d&eacute;tection pr&eacute;coce des mineurs en difficult&eacute;, tels que ceux qui sont victimes de harc&egrave;lement. Cependant, nous devons prendre cette menace au s&eacute;rieux.
Xavier Raufer&nbsp;:&nbsp;Les risques pour la France ne sont jamais nuls, mais ils sont de l'ordre de 0,001%. Chez nous, dans les pays o&ugrave; les gens manifestent dans la rue, il y a parfois des actes de violence envers les forces de l'ordre et des cris de protestation, mais pas de tueries de masse. Cela s'explique par le fait que les gens ont encore le droit de manifester et de s'exprimer, m&ecirc;me s'ils risquent d'&ecirc;tre arr&ecirc;t&eacute;s. A l&rsquo;inverse, dans les pays o&ugrave; les gens ont perdu leur libert&eacute; et leur dignit&eacute;, cela se produit. Car tout le monde se conforme, mais arrive un cas de personne qui refuse et il d&eacute;cide d&rsquo;entrainer tout le monde avec lui. De plus, en Am&eacute;rique, comme lors de la tuerie en milieu scolaire de Columbine, cela t&eacute;moigne de l'absence d'espoir et de la volont&eacute; de s'en prendre &agrave; ce qui est en train d'&eacute;merger.
Est-ce qu&rsquo;il faut y voir dans les tueries de masse les cons&eacute;quences d&rsquo;une crise de la masculinit&eacute;&nbsp;? La manifestation d&rsquo;une forme d&rsquo;anomie&nbsp;?
Jean Doridot&nbsp;: Il est important de faire preuve de prudence dans nos propos. En effet, il est ind&eacute;niable qu'en France, nous manquons de psychologues pour assurer un suivi ad&eacute;quat des personnes ayant besoin d'aide. Il est vrai que dans une soci&eacute;t&eacute; o&ugrave; les relations sociales se d&eacute;gradent et o&ugrave; les &eacute;crans prennent le pas sur la communication, il devient difficile de rep&eacute;rer les signes de d&eacute;tresse chez les jeunes. Si un enfant ne va pas bien, il est important de lui offrir un soutien m&eacute;dico-social, car sans cela, il est expos&eacute; &agrave; de nombreux risques. Dans une soci&eacute;t&eacute; id&eacute;ale, il serait possible d'identifier rapidement les enfants en difficult&eacute; et de leur apporter l'aide n&eacute;cessaire.
Cependant, il ne faut pas oublier que la responsabilit&eacute; des mineurs incombe &eacute;galement aux parents et &agrave; la communaut&eacute;. De plus, l'ordonnance de 1945 consid&egrave;re les enfants de moins de 13 ans comme des victimes, m&ecirc;me s'ils ont commis des actes r&eacute;pr&eacute;hensibles. Il est donc important de prot&eacute;ger les enfants et de les emp&ecirc;cher d'acc&eacute;der &agrave; des armes &agrave; feu, afin d'&eacute;viter les drames.
Malheureusement, dans de nombreux cas, les tueurs de masse ont eux-m&ecirc;mes &eacute;t&eacute; victimes de violences et de harc&egrave;lement (43% selon une &eacute;tude am&eacute;ricaine). Il est important de prendre en compte cette r&eacute;alit&eacute; pour pr&eacute;venir de tels drames. Les adultes ont la responsabilit&eacute; de prot&eacute;ger les enfants de ces violences, qu'elles soient physiques ou psychologiques. Il est donc essentiel de rep&eacute;rer les signes de mal-&ecirc;tre chez les jeunes et de les aider &agrave; surmonter leurs difficult&eacute;s.
Il est difficile de r&eacute;pondre &agrave; cette question de la crise de la masculinit&eacute; scientifiquement. Toutefois, il convient de souligner que ce sujet a &eacute;t&eacute; largement document&eacute; et &eacute;tudi&eacute; par les psychologues, sociologues et psychiatres. Par exemple, &agrave; une certaine &eacute;poque, il &eacute;tait fr&eacute;quent de d&eacute;signer les hommes blancs comme &eacute;tant les tueurs de masse aux &Eacute;tats-Unis, ce qu&rsquo;on justifiait par ce sentiment de crise de la masculinit&eacute; et du statut. Mais quand vous ramenez la proportion des tueurs de masse blancs/afro am&eacute;ricains, c&rsquo;est &agrave; peu pr&egrave;s repr&eacute;sentatif de la soci&eacute;t&eacute;. Donc en tant que scientifique, je dois avouer que r&eacute;pondre "je ne sais pas" serait la r&eacute;ponse honn&ecirc;te. Pour ma part, je ne dispose pas de donn&eacute;es qui laissent penser qu'il y aurait une corr&eacute;lation entre la crise de la masculinit&eacute; et les tueurs de masse. Toutefois, certains pr&eacute;dicteurs de passage &agrave; l'acte, tels que l'endoctrinement dans certaines sectes masculinistes, peuvent &ecirc;tre un facteur &agrave; prendre en compte. En tant que fait-diversier pour Radio France, j'ai couvert l'affaire d'un coach en s&eacute;duction masculiniste qui a &eacute;t&eacute; condamn&eacute; &agrave; perp&eacute;tuit&eacute; pour avoir tu&eacute; son ex-petit amie. Dans ce cas, il est clair que l'endoctrinement a jou&eacute; un r&ocirc;le. Cependant, il est important de souligner que cela ne peut pas &ecirc;tre g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; &agrave; tous les tueurs de masse.
Enfin, il est important de ne pas retirer la responsabilit&eacute; individuelle de chaque personne qui commet un acte violent. Ce qui int&eacute;resse les psychologues, c'est de r&eacute;ussir &agrave; faire la part des choses entre la responsabilit&eacute; du groupe, de la collectivit&eacute; qui peut ne pas avoir vu venir un probl&egrave;me ou ne pas avoir pris suffisamment soin de r&eacute;soudre une situation probl&eacute;matique depuis des ann&eacute;es, et la responsabilit&eacute; individuelle de la personne criminelle. Dans notre syst&egrave;me de justice, la responsabilit&eacute; individuelle prime, m&ecirc;me si la personne a pu &ecirc;tre influenc&eacute;e par des circonstances ext&eacute;rieures.
En ce moment, il y a clairement un probl&egrave;me de violence chez les jeunes, qui sont en proie &agrave; un malaise profond. Il est important d'enqu&ecirc;ter pour comprendre les causes de cette violence. R&eacute;cemment, une petite fille de 5 ans a &eacute;t&eacute; tu&eacute;e dans les Vosges. Un jeune de 15 ans est soup&ccedil;onn&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre l&rsquo;auteur de ce crime abominable.&nbsp;On sait que ce jeune &eacute;tait plac&eacute; en centre &eacute;ducatif ferm&eacute; depuis deux ans, donc avec des &eacute;ducateurs, qui ont fini par estimer qu&rsquo;il n&rsquo;&eacute;tait pas dangereux et il est maintenant mis en examen pour meurtre.
Xavier Raufer&nbsp;:&nbsp;Ce sont les cons&eacute;quences de crises de puritanisme. En France, nous avons eu une crise d'alcoolisme grave, qu'on a r&eacute;ussi &agrave; r&eacute;gler lentement par l'&eacute;ducation populaire. Les &Eacute;tats-Unis ont r&eacute;agi par la prohibition et livr&eacute; leur pays &agrave; la mafia pendant un demi-si&egrave;cle. Ils ne peuvent pas s'emp&ecirc;cher de basculer dans l&rsquo;exc&egrave;s. &Agrave; un moment donn&eacute;, ils veulent mettre les sorci&egrave;res au b&ucirc;cher, le moment suivant ils veulent abolir le sexe. Il y a une incapacit&eacute; &agrave; r&eacute;gler ces probl&egrave;mes sans aller tout de suite vers un sommet d'hyst&eacute;rie et de folie. J'ai connu les &Eacute;tats-Unis dans les ann&eacute;es 70, &agrave; New York, o&ugrave; il y avait une bo&icirc;te &agrave; partouze par p&acirc;t&eacute; de maisons. 10 ans apr&egrave;s, vous regardez les mollets d'une jeune fille dans la rue, vous avez un proc&egrave;s et la police qui intervient.
&nbsp;Le puritanisme a cr&eacute;&eacute; un d&eacute;s&eacute;quilibre qui a conduit &agrave; l'extr&ecirc;me inverse, ce qui explique les d&eacute;lires soci&eacute;taux.&nbsp; Les formes mineures de d&eacute;lire peuvent &ecirc;tre relativement inoffensives. Par exemple, des personnes peuvent se rassembler sur une place et pr&eacute;tendre avoir v&eacute;cu une exp&eacute;rience mystique en regardant le soleil. Ce type de d&eacute;lire n'est pas dangereux pour autrui. Cependant, il existe &eacute;galement des d&eacute;lires soci&eacute;taux plus graves, tels que les proc&egrave;s de sorci&egrave;res de Salem aux &Eacute;tats-Unis ou les souvenirs factices de messes noires dans les ann&eacute;es 80.
Mais sur la question de la masculinit&eacute;, il y a bien une question, notamment avec les incels (involuntary celibate). Certains hommes qui se sentent rejet&eacute;s par la soci&eacute;t&eacute; estiment qu&rsquo;ils sont injustement rejet&eacute;s peuvent devenir des fous furieux et causer des drames, comme l'homme qui a fonc&eacute; dans une foule de femmes &agrave; Toronto.
La tendance de fond, c&rsquo;est la m&ecirc;me que celle qui conduit aux morts par d&eacute;sespoirs, c'est-&agrave;-dire les gens qui se droguent jusqu'&agrave; se tuer, qui se suicident,etc. Et rien que les surdoses mortelles, l'ann&eacute;e derni&egrave;re aux &Eacute;tats-Unis, c'est un Boeing 747 qui s'&eacute;crase au sol tous les jours.
Pourquoi sont-ce des hommes qui tuent dans la grande majorit&eacute; des cas&nbsp;?
Jean Doridot&nbsp;: Ce que l'on sait, c'est qu'environ 90% &agrave; 95% des homicides sont commis par des hommes, c&rsquo;est un constat, mais nous n&rsquo;avons que des hypoth&egrave;ses pour l&rsquo;expliquer. Il ne faut pas trop s&rsquo;appuyer sur des explications genr&eacute;es.&nbsp;

Serbie… : y a-t-il un risque que les tueries de masse finissent par débarquer en France ?

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