Etats-Unis : Donald Trump entend faire récuser la juge chargée de son procès pour complot<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Donald Trump entend faire récuser la juger chargée de son procès pour complot
Donald Trump entend faire récuser la juger chargée de son procès pour complot
©CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Coup pour coup

Alors que se prépare son procès en lien avec accusations de tentative de manipulation électorale et d'appel à l'insurrection du Capitole, l'ancien président américain Donald Trump a dit vouloir récuser la juge désignée pour le mener. La magistrate a déjà condamné des émeutiers à de lourdes peines par le passé.

Donald Trump s'est fait une spécialité au cours de sa carrière politique de renvoyer les accusations à l'envoyeur et de transformer toute tribune en prétoire, et le procès qui lui est intenté par le département de la Justice américain ne fera pas exception à sa règle. Bien décidé à saisir cette occasion pour apparaître en opposant martyrisé par l'administration de son rival et ennemi, le président Joe Biden, Donald Trump a sonné la charge en annonçant ce dimanche son intention de "récuser" la juge chargée de superviser son futur procès à Washington.

Fidèle à sa manière, il a dénoncé celle-ci, et tout le procès avec dans un post énergique publié sur son réseau social personnel Truth Social : "Je ne peux en aucune manière bénéficier d'un procès équitable avec la juge 'assignée' à cette affaire ridicule de liberté d'expression et d'élections justes", a-t-il tonné, ajoutant que "Nous allons immédiatement demander que cette juge soit récusée, sur des fondements très solides, et de même [demander] un dépaysement [du procès] hors de [Washington] DC".

La juge fédérale en question, Tanya Chutkan, est censée présider la troisième et la plus grave affaire judiciaire de Donald Trump. Sa réputation ne plaide effectivement pas en faveur de l'ex-président puisqu'elle s'est faite un nom national en condamnant sévèrement des partisans de l'ex-président ayant participé à l'assaut du Capitole. Pour autant, la désignation de Tanya Chutkan pour surperviser ce procès historique a été aléatoire. Les experts sont sceptiques sur la possibilité pour M.Trump, inculpé mardi 1er août pour complot contre l'Etat en lien avec ses tentatives d'inverser le résultat de l'élection de novembre 2020, de la renverser de sa position.

Pas de quoi démonter un animal politique redoutable, qui n'est jamais aussi à l'aise qu'accusé et sous tous les projecteurs. Jeudi, l'ex-président a plaidé non coupable des quatre chefs d'accusation qui le visent, à Washington. Il devrait connaître la date de son procès le 28 août, le procureur spécial Jack Smith qui a enquêté souhaitant voir l'affaire jugée "sans délai". Par ailleurs, le candidat favoris aux primaires du parti républicain pour l'élection présidentielle de novembre 2024 a également été inculpé pour avoir conservé, par négligence coupable ou volonté de nuir à son successeur, des documents confidentiels de la Maison Blanche qu'il aurait dû confier aux archives nationales, ainsi que par la justice de l'Etat de New York dans une affaire de fraudes comptables présumées liées à des paiements pour acheter le silence d'une ancienne actrice de films X. Il passera à la barre pour ces procès en mars et mai 2024.

FranceInfo

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !